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INFECTION URINAIRE : Un déclencheur majeur d’AVC ?

Actualité publiée il y a 4 années 7 mois 1 jour
Stroke
). L’infection urinaire apparaît, parmi les infections, un déclencheur majeur d’AVC ischémique

Quelle relation entre une infection urinaire et un AVC ? Mieux comprendre pourquoi et comment les infections peuvent être associées à la survenue des différents types d'accident vasculaire cérébral (AVC), est l’objectif de cette équipe de recherche de l’Icahn School of Medicine du Mount Sinai (New York). Et, de manière a priori surprenante, l’infection urinaire apparaît, parmi les différents types d'infections, un déclencheur majeur d’AVC ischémique, montrent ces données d’association, présentées dans la revue Stroke de l’American Heart Association.

 

De précédentes recherches ont déjà examiné le rôle déclencheur d'accident vasculaire cérébral de certaines infections mais ces études se limitaient à l’association d'infections aiguës avec l’AVC ischémique, un type d'accident vasculaire cérébral caractérisé par un blocage des vaisseaux sanguins dans le cerveau. Cette étude examine ici le rôle possible d’une gamme plus large d’infections et leurs liens éventuels avec deux autres types d’AVC, dont l’hémorragie intracérébrale (rupture d’un vaisseau sanguin dans le cerveau) et hémorragie sous-arachnoïdienne (saignements de la paroi interne du cerveau).

 

Les AVC peuvent être provoqués par des infections, les professionnels de santé doivent en être informés

L’auteur principal, le Dr Mandip Dhamoon, professeur associé de neurologie à l’Icahn School of Medicine, explique qu’il est intéressant d’explorer les semaines ou les mois qui précédent la survenue de l’AVC à la recherche d’indices pouvant éclairer ses causes possibles. La survenue récente d’une infection peut en effet en faire partie. L’équipe en apporte une preuve par l’analyse de données de patients hospitalisés ou pris en charge en services d’urgence dans l'État de New York. Les codes de dossiers de santé électroniques ont été utilisés pour identifier les hospitalisations et les visites aux services d'urgence pour 3 types d'accident vasculaire cérébral et pour la plupart des infections (cutanées, urinaires, septicémie, abdominales et respiratoires). Les incidences de ces infections ont été prises en compte 7, 14, 30, 60, 90 et 120 jours avant l'accident vasculaire cérébral.

  • Pour les AVC ischémiques, chaque type d’infection s’avère associé à un risque accru d’AVC ;
  • le lien le plus étroit est observé avec l’infection urinaire, associée à un risque plus de 3 fois plus élevé d’AVC ischémique dans les 30 jours suivant l’infection ;
  • tous les types d’infection sont associés à une ampleur réduite du risque d’accident vasculaire cérébral avec l’antériorité de l’infection par rapport à l’accident ischémique ;
  • le risque d'hémorragie intracérébrale apparait également fortement associé à la survenue d’une infection des voies urinaires, d’une septicémie (infection du sang) ou d’une infection respiratoire ;
  • l’hémorragie méningée est le seul type d’AVC dont le risque semble associé à la survenue d’une infection respiratoire.

 

 

C’est donc un appel à « faire davantage pour comprendre pourquoi et comment les infections sont associées à la survenue des différents types d'AVC ». Avec des implications pour la vaccination, les schémas de thérapies prophylactiques antibiotiques ou de traitements antithrombotiques intensifs, et non seulement pour prévenir les infections, mais également les accidents vasculaires cérébraux chez les patients à haut risque.

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