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INTIMIDATION : Une détresse mentale qui peut mener au suicide

Actualité publiée il y a 1 année 1 mois 3 jours
PLoS ONE
« L'intimidation fait mal. Ça fait mal à la victime, et ça fait mal à l'intimidateur. Personne ne sort indemne d’une telle expérience » (Visuel Adobe Stock 482824135)

« L'intimidation fait mal. Ça fait mal à la victime, et ça fait mal à l'intimidateur. Personne ne sort indemne d’une telle expérience », écrivent ces psychologues et ces psychiatres de l’Université de l'Iowa. L’analyse des données de plus de 70.000 adolescents, publiée dans la revue PLoS ONE, fait le point et sensibilise aux effets dramatiques de l’intimidation, qui vont de la détresse mentale aux tentatives de suicide (TS), chez les jeunes.

 

L'intimidation en milieu scolaire et universitaire est un problème de plus en plus courant avec les réseaux sociaux, de récentes recherches estimant que jusqu'à 30 % des jeunes sont victimes de différentes formes d'intimidation. Ces études ont déjà montré que l'intimidation peut avoir des effets durables sur le bien-être, la santé et l'adaptation sociale des enfants et des adolescents.

L'intimidation liée à l'orientation sexuelle fait « le plus mal »

L'étude, analyse des résultats de la 2018 Iowa Youth survey, soit de 70.451 questionnaires de jeunes portant largement sur la santé mentale et les éventuelles expériences d’intimidation conclut que certaines formes d'intimidation sont significativement corrélées avec le sentiment de tristesse, de désespoir et de détresse émotionnelle, et de TS. Les conséquences sont encore plus sévères lorsque l’intimidation porte sur l’orientation sexuelle ou de genre, confirme l’auteur principal, John Rovers, pharmacologue à l'Université Drake (Iowa).

 

  • les jeunes ayant déclaré avoir été victimes d’intimidation physique ou d’intimidation concernant leur religion ne sont pas plus susceptibles d’éprouver des sentiments de tristesse ou de désespoir que les jeunes n’ayant jamais été victimes d'intimidation ;
  • l'intimidation liée à l'orientation sexuelle ou à l'identité de genre, ou les blagues et commentaires sexuels blessants induisent en revanche systématiquement chez les victimes, des sentiments de tristesse et détresse ainsi qu’un risque très accru de TS (+40 %) ;
  • la cyberintimidation, l'intimidation sociale et l'intimidation portant sur l’appartenance ethnique sont également fortement corrélées à des troubles de la santé mentale et aux TS.

 

Les auteurs concluent que les différents types d'intimidation impactent sévèrement la santé mentale. Ces résultats appellent à mieux comprendre et prévenir les conséquences dramatiques de l'intimidation en milieu scolaire.

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