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La MALADIE COELIAQUE associée à des carences nutritionnelles

Actualité publiée il y a 5 années 1 mois 3 semaines
Mayo Clinic Proceedings
Les carences en micronutriments sont courantes au moment du diagnostic de la maladie cœliaque.

Cette étude d’une équipe de la Clinique Mayo révèle que les carences en micronutriments sont courantes au moment du diagnostic de la maladie cœliaque. Présentés dans les Mayo Clinic Proceedings, ces travaux suggèrent d’identifier et de corriger ces déficiences pour soulager les symptômes de la maladie.

 

La maladie cœliaque est une réaction immunitaire à la consommation de gluten, une protéine présente dans le blé, l’orge et le seigle. La consommation de gluten déclenche une réaction immunitaire dans l'intestin grêle qui, au fil du temps, endommage la muqueuse de l'intestin et l'empêche d'absorber certains nutriments, entraînant diarrhée, fatigue, anémie, perte de poids et autres complications. Selon des données récentes, le taux de prévalence de la maladie cœliaque est, dans les pays riches de 1 sur 141 personnes et sa prévalence est en hausse ces 50 dernières années. Cette étude suggère que la présentation de la maladie cœliaque a elle-aussi évolué, avec l’apparition de symptômes non classiques, commentye l’auteur principal, le Dr Bledsoe, de l’Université de Rochester : « en particulier, les carences en micronutriments sont courantes et devraient être évaluées pour la vitamine D, le fer, l'acide folique, la vitamine B12, le zinc et le cuivre.

La carence en zinc est observée le plus souvent au moment du diagnostic de la maladie cœliaque

Cette étude rétrospective menée auprès de 309 patients adultes tout juste diagnostiqués révèle que :

  • le faible poids corporels et la perte de poids, généralement associés à la maladie cœliaque, sont en réalité des signes moins fréquemment associés à la maladie : la perte de poids n'est observée que chez 25,2% des patients ;
  • en revanche, la fréquence des carences en micronutriments chez ce groupe de patients nouvellement diagnostiqués, est élevée. Les chercheurs suggèrent que ces carences sont associées à la malabsorption associée à la maladie ;
  • la carence en zinc est observée le plus souvent au moment du diagnostic, 59,4% des patients présentant cette carence. Les autres carences concernent le fer, la vitamine D, le cuivre, la vitamine B12 et les folates.

 

 

Les carences en micronutriments, notamment en vitamines B12 et D, ainsi qu’en folate, fer, zinc et cuivre, se révèlent donc plus fréquentes aujourd’hui chez les patients diagnostiqués avec la maladie cœliaque. Corriger ces carences fait partie de la prise en charge de la maladie. Les carences nutritionnelles ont en effet non seulement des conséquences sur la santé mais semblent ici impliquées dans le développement de la maladie.

 

Il s’agira donc concluent les auteurs, de préciser les stratégies de remplacement, les doses optimales et le suivi.


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