L’ANXIÉTÉ SOCIALE prédictive de suicide chez les jeunes
Cette recherche de psychiatres et de psychologues de l’Université d'East Anglia (UEA, Angleterre), ciblée sur les jeunes adultes, révèle des liens profonds entre l'anxiété sociale, la dépression et les pensées suicidaires. L’étude, publiée dans JCPP Advances, souligne que les adolescents qui présentent des niveaux plus élevés de symptômes d’anxiété sociale ont un risque de pensées suicidaires 2 années plus tard. Ainsi, les difficultés à gérer les interactions sociales, constituent bien un signe précurseur à surveiller chez les jeunes.
L’auteur principal, le Dr Kenny Chiu, professeur de psychologie clinique au département de psychologie de l’UEA, précise que « ce trouble d’anxiété sociale commence souvent à l’adolescence, et se manifestant par une peur et un inconfort intenses dans toutes les situations sociales ».
La recherche, qui confirme que les symptômes d'anxiété sociale peuvent entraîner des risques d'autres troubles de santé mentale importants, appelle à développer plus d’interventions pour répondre à ce cheminement chez les jeunes et mieux prévenir le risque à suivre, de dépression et de pensées suicidaires.
Une prise en charge précoce de l'anxiété sociale pour prévenir la dépression chez les jeunes
L’étude est une méta-analyse de plusieurs cohortes portant au total sur 2.400 jeunes âgés de 14 à 24 ans suivis entre 2012 et 2017. Les participants ont été évalués sur une période de 2 ans, une fois au début, une autre un an plus tard et la dernière au bout de 2 ans.
L’analyse précise la trajectoire de ces jeunes présentant ce type de troubles anxieux :
- l’anxiété sociale précède de 2 ans chez la majorité des adolescents l’apparition de pensées suicidaires ;
- les symptômes dépressifs détectés 1 an après le début de l’étude expliquent en partie le lien entre l’anxiété sociale précoce et le risque de suicide ;
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l'anxiété sociale joue un rôle important dans la persistance des symptômes dépressifs.
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