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Le THÉ amazonien qui booste la neurogenèse

Actualité publiée il y a 3 années 5 mois 6 jours
Translational Psychiatry
Le THÉ amazonien qui booste la neurogenèse - Préparation d'ayahuasca en Equateur (Visuel Terpsichore

La diméthyltryptamine (N,N-diméthyltryptamine ou DMT), une substance psychotrope puissante pourrait expliquer les effets stimulants sur la formation de nouveaux neurones, de ce thé amazonien, l'ayahuasca ou le Yagé, un thé à base de lianes consommé traditionnellement par les chamanes des tribus indiennes. Ces effets, ici documentés par une équipe de l’Universidad Complutense de Madrid dans la revue Translational Psychiatry, confirment un large potentiel thérapeutique pour un large éventail de troubles psychiatriques et neurologiques, dont, notamment les maladies neurodégénératives.

 

L'Ayahuasca est produit en mélangeant deux plantes d'Amazonie: la vigne ayahuasca (Banisteriopsis caapi) et l'arbuste chacruna (Psychotria viridis).

Ce n’est pas la première étude à documenter les effets de neuroplasticité de l’ayahuasca, cependant cette recherche révèle la triple cible de ce composant naturel du thé ayahuasca : la formation de nouveaux neurones mais aussi d'autres cellules neurales telles que les astrocytes et les oligodendrocytes

Une capacité à moduler la plasticité cérébrale

C’est cette capacité à booster la formation de ces différents types de cellules cérébrales qui suggère ce spectre thérapeutique large de la diméthyltryptamine, explique l’auteur principal, José Ángel Morales, chercheur en biologie cellulaire à l'UCM.

Ces conclusions sont issues de 4 années d'expérimentation in vitro et in vivo sur des souris, démontrant que celles-ci présentent une plus grande capacité cognitive lorsqu'elles sont traitées avec la substance. Cependant, le défi reste de conserver ces effets bénéfiques tout en éliminant l'effet hallucinogène.

 

Changer le récepteur : La DMT contenu dans le thé ayahuasca se lie à un récepteur cérébral sérotoninergique de type 2A, ce qui renforce son effet hallucinogène. Dans cette étude, le récepteur a été remplacé par un récepteur de type sigma qui élimine cet effet et rend possible son administration aux patients et donc son utilisation en clinique.

 

Des indications très larges : en effet, dans les maladies neurodégénératives, telles que la maladie d'Alzheimer et la maladie de Parkinson c'est bien la mort de certains types de neurones qui induit les principaux symptômes. L'enjeu est alors d'activer notre capacité dormante à former des neurones et de remplacer les neurones qui meurent des suites de la maladie.

 

La DMT pourrait être la substance, naturelle, capable d’activer les cellules souches neurales et de former de nouveaux neurones.

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