Le manque de SOMMEIL amplifie la colère
Oui le sommeil est un facteur reconnu de troubles de l’humeur, réassure cette étude présentée lors du Virtual SLEEP 2020 Annual Meeting et à paraître dans la revue Sleep. La recherche menée par une équipe de psychologues de l'Université d'État de l'Iowa suggère aux personnes trop coléreuses de prendre quelques bonnes nuits de sommeil.
Cette recherche comprend une analyse de données et des expériences en laboratoire. Les chercheurs ont analysé les données des journaux du sommeil de 202 étudiants, qui ont non seulement renseigné les caractéristiques de leur sommeil mais aussi leurs facteurs de stress quotidiens et leurs comportements colériques pendant un mois. L’analyse suggère une corrélation entre les manifestations de colère les jours suivant une durée de sommeil plus courte que d'habitude.
Le sommeil, la variable d’ajustement au stress
L'équipe a également mené une expérience en laboratoire avec 147 participants invités soit à maintenir leurs habitudes de sommeil, soit à restreindre leur sommeil d'environ 5 heures durant 2 nuits. Puis l’apparition de la colère a été évaluée après exposition des participants à un bruit irritant. L'expérience révèle que :
- un bon sommeil permet une meilleure adaptation au bruit et moins de manifestations de colère ;
- une insuffisance ou une privation de sommeil sont associées à des manifestations plus élevées de colère en réponse à un bruit aversif, ce qui suggère que la perte de sommeil a nui à l'adaptation émotionnelle à un environnement stressant ;
-
"la somnolence subjective semble médier cet effet de la perte de sommeil sur la colère",
écrivent les chercheurs dans leur communiqué ;
- une expérience connexe dans laquelle les participants devaient participer après une bonne nuit ou une privation de sommeil, à un jeu de compétition en ligne, apporte des résultats similaires.
Des résultats importants qui illustrent les conséquences néfastes sur les relations sociales de la restriction du sommeil. L’auteur principal, Zlatan Krizan, docteur en psychologie de la personnalité et sociale et professeur de psychologie à l'Université d'État de l'Iowa :
« Ces effets se traduisent dans la vie quotidienne, les étudiants rapportant plus de colère les jours qui suivent les nuits les plus courtes ».
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