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MALADIES CHRONIQUES : L’implant qui délivre automatiquement les médicaments

Actualité publiée il y a 4 années 8 mois 1 semaine
Lab on a Chip
Cet implant qui permet la libération contrôlée de médicaments à distance, va permettre de mieux les gérer et de contrôler leur polymédication.

Selon les CDC américains, les maladies chroniques comptent parmi les problèmes de santé publiques les plus courants, les plus coûteux et les plus évitables. Cet implant qui permet la libération contrôlée de médicaments à distance, va permettre de mieux les gérer et de contrôler leur polymédication. Développé par une équipe de bioingénieurs du Houston Methodist Institute, ce dispositif nanofluidique d’administration à doses contrôlées, présenté dans la revue Lab on a Chip permet d’adapter la posologie et le planning de délivrance du médicament à chaque patient et pour plusieurs mois, voire un an, avant d’avoir à « recharger ».

 

Les personnes atteintes de maladies chroniques telles que l'arthrite, le diabète et les maladies cardiaques pourraient renoncer à leur pilulier pour recevoir un dosage programmé de plusieurs médicaments, via un simple implant contrôlé à distance. Certes, il existe déjà des dispositifs d'administration de médicaments, tels que les implants anti-douleur ou à insuline, mais ils reposent sur des mécanismes de pompage ou des ports externes et doivent généralement être remplacés tous les 2 ou 3 mois.

 

Adapter, pour plusieurs mois, la posologie et le planning de délivrance du médicament à chaque patient

Le nouveau dispositif, implanté sous la peau, utilise une membrane nanofluidique fabriquée à l'aide d'une technologie similaire à celle utilisée dans l'industrie des semi-conducteurs en silicium. La posologie et le calendrier du médicament peuvent être adaptés à chaque patient et l'implant délivre les médicaments pendant plusieurs mois, voire un an, avant de devoir le recharger. L'implant alimenté par batterie contient une micropuce compatible Bluetooth et repose sur une communication sans fil. La micropuce est programmée pour 3 paramètres de libération de médicament différents : standard, diminué et augmenté. À chaque réglage, une tension spécifique est appliquée à un nanocanal de silicium dans l'implant pour contrôler la libération du médicament.

 

Les chercheurs de Houston apportent leur preuve de concept en administrant avec succès des doses continues et préétablies de 2 médicaments pour le traitement de maladies chroniques (polyarthrite rhumatoïde et hypertension artérielle) à l'aide de ce système d'administration à nanocanal, contrôlé à distance à l'aide de la technologie Bluetooth. Le dispositif « NDS » (pour nanochannel delivery system) permet une libération contrôlée des médicaments sans l'utilisation de pompes, de vannes ou de source d'alimentation pendant une période pouvant aller jusqu'à un an, sans recharge pour certains patients.

 

Sur tout un éventail de maladies chroniques : L’équipe a travaillé sur des systèmes de délivrance implantables à nanocanaux avec différents objectifs, allant de la prévention du VIH au traitement du cancer. L'équipe espère qu'un jour son système sera largement utilisé par les cliniciens pour traiter les patients à distance par télémédecine. Cela pourrait à la fois améliorer l’observance et la qualité de vie des patients et réduire les dépenses pour le système de santé.

 

Cette technologie sera testée dès l'année prochaine, promettent les chercheurs : « Nous considérons cet implant universel comme faisant partie de l'innovation en matière de soins de santé. Certains médicaments pour les maladies chroniques présentent une meilleure efficacité lorsqu’administrés durant la nuit, à un moment donc peu pratique pour les patients. Ce dispositif pourrait considérablement améliorer leur gestion de la maladie, voire la prévention de son aggravation. »

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