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MANQUE de SOMMEIL et insomnie, comprendre la grande épidémie

Actualité publiée il y a 2 mois 3 semaines 1 heure
Neuroscience 2023
Le manque de sommeil et les troubles du sommeil, dont l’insomnie constituent aujourd’hui une épidémie à la prévalence croissante et aux conséquences sévères (Visuel Adobe Stock 231425965)

Le manque de sommeil et les troubles du sommeil, dont l’insomnie, constituent aujourd’hui un fléau à la prévalence croissante et aux conséquences sévères, à la fois physiques, mentales, psychologiques et émotionnelles. Plusieurs études présentées à la Réunion Neuroscience 2023 documentent ces conséquences, dont des troubles cognitifs sévères, et décryptent ainsi l'interaction entre le sommeil et la mémoire.

Dans les pays riches, environ 1 adulte sur 3 ne dort pas suffisamment.

En dépit de milliers de recherches sur le sommeil et la mémoire, les causes et les mécanismes exacts induits par troubles du sommeil restent encore mal compris. Ces nouvelles recherches ouvrent la voie à des traitements plus efficaces.

De nouveaux liens décryptés entre sommeil, sexe et cognition

Parmi les derniers résultats de recherche présentés :

 

  • les changements hormonaux chez les souris femelles leur confèrent une certaine résilience à la privation aiguë de sommeil, vs souris mâles ; ce résultat pourrait contribuer à expliquer la passerelle spécifique au sexe vers le sommeil chez les femmes et la plus grande résilience des femmes face à la privation de sommeil ;
  • toujours chez les souris femelles, les astrocytes jouent un rôle crucial dans la médiation des effets des œstrogènes sur le sommeil, ce qui confirme à nouveau le rôle de ces hormones dans la régulation du sommeil ;
  • les jeunes souris adultes présentent des marqueurs dégradés de la mémoire et de la santé cellulaire lorsqu’elles sont soumises à des perturbations du sommeil. Des expériences suggèrent que des dysfonctionnements dans la manière dont les cellules gèrent les protéines (protéostasie) précèdent ou induisent ce déclin de la mémoire ;
  • la peau de la seiche change pendant le sommeil en cas d'interactions sociales ou « d’interruptions » du sommeil, ce qui permet de mieux comprendre l’interaction entre le sommeil et la mémoire. Cette étude expérimentale pionnière sur le sommeil onirique montrant que les céphalopodes, comme les seiches, affichent leurs rêves sur leur peau, ouvrant ainsi une fenêtre unique sur le contenu de leurs pensées.

« Le sommeil reste l'une des énigmes majeures des neurosciences »,

relève l’un des experts sur le sujet, le Dr Robert Greene, professeur de psychiatrie et de neurosciences au Southwestern Medical Center de l'Université du Texas :

 

« Il faudra encore beaucoup de recherches expérimentales en neurosciences pour progresser sur les mécanismes et la charge de la perte de sommeil sur le fonctionnement cérébral ».  

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