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MÉTACOGNITION : Pourquoi on ne croit que ce qu’on voit ?

Actualité publiée il y a 5 années 10 mois 1 semaine
The Journal of Neuroscience
Les chercheurs décrivent ici un type de métacognition : un processus d’enregistrement du cerveau ou prise de conscience de quelque chose d'autre et d'extérieur, en l’occurrence de ce que le sujet vient de voir.

Quand « on a vu », alors un mécanisme cérébral crée une confiance « visuelle ». Bien que ce niveau de conscience soit modeste et partagé par les humains probablement avec d’autres mammifères, les psychologues du Georgia Institute of Technology décrivent, dans le Journal of Neuroscience, comment 2 régions du cerveau travaillent ensemble, dans un processus de métacognition, pour instaurer cette confiance visuelle.

 

Certes encore long est le chemin à parcourir avant que les neurosciences puissent comprendre l'immensité de la conscience humaine, reconnaissent les chercheurs d’Atlanta, cependant ils décryptent déjà le mécanisme qui contribue à créer une simple conscience visuelle. Ils décrivent ici un type de métacognition : un processus d’enregistrement du cerveau ou prise de conscience de quelque chose d'autre, en l’occurrence de ce que le sujet vient de voir.

 

Tout se passe dans le cortex préfrontal : l’équipe se concentre sur 2 zones du cortex préfrontal, le cortex préfrontal dorsolatéral et le cortex préfrontal antérieur. « Nous avions déjà émis l’hypothèse que le cortex préfrontal peut être à l‘origine de cette confiance ou cette certitude, mais nous n'avons pas bien cerné les rôles distincts de ces 2 régions spécifiques. Selon l’étude, le cortex préfrontal dorsolatéral recueille l'entrée sensorielle visuelle et, en cas d’entrées « fortes », il les signale et les transmet au cortex préfrontal antérieur, qui les enregistre correctement et « en toute confiance ».  

 

« Je suis conscient que je vois cela ». Mais ce n’est pas tout. Une fois les données visuelles enregistrées « en toute confiance », le cortex préfrontal dorsolatéral associe la notion ou le tag « évidence » associées aux données par le cortex préfrontal dorsolatéral et lui confère « un niveau de confiance propre à ce qui a été vu ».

 

Un process en 2 étapes : en dépit de rôles distincts, aucune zone ne semble avoir un rôle primordial dans cette notion de certitude associée à la conscience visuelle. L'ensemble du processus de génération de cette cote de confiance peut être considéré comme une « métacognition », c’est-à-dire à un processus auquel collaborent étroitement les 2 zones identifiées du cortex préfrontal.

 

Quid des facteurs non perceptibles qui participent aux jugements de confiance ? Car de précédentes recherches suggèrent que nous prenons également en compte de tels facteurs. Par exemple, notre confiance à l'égard d’événements passés influence notre degré actuel de certitude. Les auteurs font ici l’hypothèse que le cortex préfrontal dorsolatéral prendrait également en compte ces expériences du passé.

 

Une expérience par stimulation magnétique transcrânienne (TMS) : lorsque les chercheurs interfèrent avec l’activité d’une des 2 zones impliquées du cortex préfrontal, chez des participants invités à effectuer différentes tâches, les niveaux de confiance des participants chutent. La TMS entrave la collecte, la transmission et la qualification des données permettant de déclencher la confiance.

Bref, des preuves solides que ces 2 zones du cerveau jouent des rôles distincts dans cette métacognition visuelle.

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