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OBÉSITÉ : Le jetlag du weekend associé à la prise de poids ?

Actualité publiée il y a 4 années 9 mois 2 semaines
Nutrients
Le décalage horaire du week-end et notamment des repas fait augmenter l'IMC et le risque d’obésité.

On sait qu’une horloge biologique déréglée mène à la prise de poids, aux troubles métaboliques et peut même favoriser le développement de certains cancers, comme le cancer du sein. Cette équipe de l'Université de Barcelone (UB) va plus loin : elle établit, dans la revue Nutrients un lien entre le décalage horaire du week-end et notamment des repas et le risque d’obésité. En bref, plus de grasse matinée, plus de brunch ?

 

De nombreuses études, ont ces dernières années, démontré que le corps brûlait les calories différemment selon l'heure de la journée. S’alimenter tard dans la journée ou juste avant le coucher a été lié à un risque plus élevé d'obésité. Ces dérèglements métaboliques sont liés à notre horloge biologique, qui organise les différentes fonctions de notre corps et notamment le métabolisme des calories consommées pendant la journée.

Un manque chronique de synchronisation entre le temps social et le temps corporel

Les chercheurs du Département de nutrition et des sciences alimentaires de l'UB ont mené cette étude auprès de 1.106 jeunes, âgés de 18 à 22 ans et analysé la relation entre l’IMC et la variabilité de l’heure des repas durant les weekends par rapport aux jours de la semaine. L’analyse révèle que,

  • la modification du timing des 3 repas durant le week-end est liée à un risque accru d'obésité ;
  • l'impact le plus élevé est associé à décalage de 3,5 heures dans les horaires alimentaires ;
  • un décalage des heures des repas de 3,5 heures le weekend est associé à une augmentation de 1,3 kg / m2 de l’IMC.

 

 

WE et IMC : l'irrégularité des horaires alimentaires pendant le week-end induit peu à peu une progression de l'indice de masse corporelle (IMC), et cela indépendamment de facteurs -de confusion possibles -tels que la qualité de l'alimentation, le niveau d'activité physique, le décalage horaire social (différence d'horaires de sommeil le week-end) et le chronotype (prédisposition naturelle à une certaine durée de sommeil).

L’étude montre ainsi toute l'importance de la régularité des horaires alimentaires, y compris durant les week-ends, pour le maintien d’un poids de santé, et suggère ainsi un nouveau principe à respecter et à considérer dans le cadre de directives nutritionnelles pour prévenir l'obésité.

  • Si la prise alimentaire a lieu régulièrement, l'horloge circadienne garantit que les voies métaboliques du corps agissent pour assimiler au mieux les nutriments et brûler au mieux les calories ;
  • lorsque les prises alimentaires ont lieu à des heures inhabituelles, la machinerie moléculaire des horloges périphériques (à l'extérieur du cerveau) est perturbée, l’horloge déréglée et les fonctions métaboliques du corps sont modifiées.

 

 

« Notre horloge biologique est comme une machine prête à déclencher la même réponse physiologique et métabolique à la même heure de la journée, tous les jours de la semaine. Des horaires fixes pour manger et dormir aident le corps à s'organiser et favorisent l'homéostasie énergétique ». Les chercheurs soulignent l'importance de respecter des horaires de repas et de sommeil réguliers pour préserver la santé et le bien-être.

 

« Cette variabilité des horaires alimentaires le week-end par rapport aux jours de semaine peut se produire tout au long de la vie d'une personne. De prochaines études devraient évaluer l'effet à long terme de cette variabilité chronique sur l'évolution du poids corporel ».


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