OSTÉOPÉNIE : La maladie des plus démunis ?

Aux seuls Etats-Unis, plus de 40 millions de personnes souffrent d'ostéopénie, une maladie osseuse qui conduit souvent à l'ostéoporose. Cette analyse des données de la National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES) montre, dans la revue PLoS ONE, tout l’impact des carences en calcium et en vitamine D sur le risque d'ostéoporose. Un impact particulièrement élevé chez les groupes de population à plus faibles revenus, en raison d’un apport nutritionnel moins diversifié et insuffisant en ces nutriments essentiels pour la santé des os. Le message est là : donner accès aux plus démunis aux aliments frais et variés riches en nutriments indispensables à la santé.
La pauvreté et l’insécurité alimentaire qui lui est associée est un obstacle évident à l’apport minimum et régulier des nutriments nécessaires à la santé, notamment le calcium et la vitamine D, qui sont nécessaires à la santé osseuse et à la prévention de l’ostéoporose, des fractures et finalement de la perte d’autonomie. Si l'âge, le sexe (féminin) et l'apport alimentaire sont les principaux facteurs de l'ostéoporose, cette étude met en évidence la relation significative entre la pauvreté, l’alimentation et l’ostéoporose.
Une prévalence élevée de la carence en nutriments
L’étude documente cette carence quasi-généralisée, ici au sein de la population américaine, mais plus particulièrement chez les groupes de population à faible revenu et souffrant d'insécurité alimentaire. Alors que la diversité et la régularité de l’apport en nutriments sont nécessaires pour maintenir la santé et le bien-être en général, dont la santé immunitaire, cette carence de plus en plus fréquente avec la hausse du nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté est de plus en plus problématique en santé publique.
L’analyse des données de la NHANES montre ainsi que :
- 25% des participants (américains) plus âgés vivent en dessous du seuil de pauvreté ;
- Parmi ces participants à très faibles revenus, 68% ont des apports insuffisants en calcium et 46% des apports insuffisants en vitamine D ;
- le sexe (l’incidence de l’ostéoporose est à 80% chez les Femmes), l’origine ethnique (les minorités) et les facteurs socio-économiques ont un impact sur le risque global de carence en calcium et en vitamine D et le risque d'ostéoporose associé ;
- au-delà, quel que soit leur statut économique, les femmes (américaines) de plus de 50 ans ont un apport insuffisant en calcium.
Elargir l'accès aux aliments riches en nutriments et enrichis aux personnes les plus démunies pourrait contribuer à réduire la prévalence de l'ostéoporose, relèvent les chercheurs, favorables (l’étude est soutenue par un fabricant de compléments alimentaires) à une supplémentation pour les personnes les plus malnutries et les plus carencées.
Mais avant tout, c’est le rappel que l’accès à des aliments frais et variés permet de réduire les carences nutritionnelles et de soutenir la santé et notamment la santé osseuse et l’autonomie chez les plus âgés.
N.B. Cette étude a été soutenue par Pharmavite LLC, fabricant de vitamines, minéraux et suppléments
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