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PARKINSON : La stimulation cérébrale basse fréquence améliore la cognition

Actualité publiée il y a 6 années 4 mois 3 semaines
Brain
Ces enregistrements cérébraux peropératoires qui identifient une nouvelle connexion cérébrale révèlent aussi une cible prometteuse pour l'amélioration des symptômes cognitifs

Ces enregistrements cérébraux peropératoires qui identifient une nouvelle connexion cérébrale révèlent aussi une cible prometteuse pour l'amélioration des symptômes cognitifs dans la maladie de Parkinson. Cette équipe de l'Université de l'Iowa, en stimulant une zone profonde du cerveau, le noyau subthalamique, parviennent en effet à obtenir une amélioration de la performance des patients sur une tâche cognitive simple généralement perturbée par la maladie. Des travaux à paraître dans la revue Brain qui confirment les promesses de la stimulation à basse fréquence pour traiter les symptômes cognitifs de la maladie de Parkinson.

 

La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative progressive pour laquelle la stimulation cérébrale profonde du noyau subthalamique à haute fréquence est déjà approuvée, pour réduire les troubles moteurs. En plus de ces problèmes de mouvement, la maladie de Parkinson affecte également la pensée. Ces nouveaux résultats soulèvent la possibilité qu’une stimulation cérébrale profonde à basse fréquence pourrait également améliorer les symptômes cognitifs, peut-être même dans d'autres troubles neurologiques et psychiatriques. Précisément, stimuler le noyau subthalamique à une fréquence de 4 Hz induit une augmentation significative de l'activité frontale corrélée avec l'amélioration des performances cognitives des patients (au centre du visuel), ce qui n’est pas le cas avec une stimulation à hautes fréquences (à droite) ou l’absence de stimulation ( à gauche).

 

Si l'existence de cette voie directe du cortex préfrontal au noyau subthalamique est évoquée pendant une dizaine d'années, ces neuroscientifiques et neurochirurgiens de l’Iowa apportent ici la première preuve directe de cette connexion dans le cerveau entre la zone « pensante » du cerveau et la zone impliquée dans le contrôle du mouvement. Ils parviennent ainsi chez des patients parkinsoniens, par stimulation à réduire les symptômes moteurs de la maladie : « si nous stimulons le noyau subthalamique, nous modifions l'activité corticale frontale et nous parvenons ainsi à changer le comportement d'une manière bénéfique, en améliorant la performance cognitive des patients ».

 

Cartographier la connexion noyau subthalamique-cortex, c’est le défi de cette équipe qui a surveillé l'activité cérébrale des participants au cours de chirurgies, pour implanter des électrodes de stimulation cérébrale profonde chez ces patients atteints de la maladie de Parkinson. Le neurochirurgien Jeremy Greenlee, co-auteur, réalise ainsi chaque année plus de 30 interventions de ce type et son expertise a permis cette cartographie. Car les électrodes permettent également l'enregistrement direct de l'activité cérébrale chez des patients éveillés pendant la procédure. Toujours pendant la chirurgie, les chercheurs stimulent une zone du cerveau tout en enregistrant l'activité électrique des autres zones, connectées à la première. C’est cette observation de l'activité neuronale pendant la tâche qui a permis à l'équipe de cartographier la connexion.

 

Une réponse si rapide qu’elle suggère une connexion synaptique unique et directe : lorsque les chercheurs stimulent le noyau subthalamique à 4 Hz, l'onde delta est restaurée dans le cortex frontal médian et cette activité corticale restaurée permet d’améliorer le comportement cognitif.

 

Des résultats décrits par les chercheurs « comme excitants » et ayant le potentiel d’améliorer la cognition, ce qui pourrait changer la vie des patients.

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