NEUROSCIENCE : Comment la musique ravit-elle le cerveau ?
Le plaisir lié à l’écoute de la musique est d’autant plus élevé que l’activité entre les régions auditives et de récompense du cerveau est synchronisée, conclut, avec logique, cette équipe du Montreal Neurological Institute de la McGill University et de l’International Laboratory for Brain, Music, and Sound Research (Montréal). Ainsi, chez les amateurs de musique, il existe une excellente connexion entre les circuits auditifs et le circuit de récompense du cerveau, démontre l’équipe dans le Journal of Neuroscience.
Malgré l'absence de bénéfices biologiques évidents, les humains aiment la musique. Plusieurs études ont montré l’intérêt du recours à la musique pour réveiller la mémoire, mieux récupérer d’un AVC, inspirer le cerveau ou encore booster l’exercice physique. Des études de neuroimagerie ont également mis en évidence les similitudes entre la façon dont les circuits de récompense du cerveau traitent la musique et d'autres récompenses comme la nourriture, l'argent et l'alcool. Avec l’aide de la stimulation cérébrale non invasive, cette recherche précise le rôle des différents circuits dans cet effet plaisir de la musique.
La connexion entre circuits cérébraux auditifs et de la récompense sous-tend le plaisir musical
Un groupe de fans de musique pop a écouté un ensemble de morceaux choisis alors que l'équipe de recherche mesurait leur activité cérébrale par IRMf.
Avant l’examen d’imagerie, l'équipe avait indirectement excité ou inhibé le circuit de récompense du cerveau par stimulation magnétique transcrânienne. L’expérience montre que :
- exciter le circuit de récompense avant d'entendre de la musique augmente le plaisir musical lors de l’écoute ;
- l'inhiber, le réduit ;
- ces premières conclusions confirment le rôle clé du circuit de la récompense dans le plaisir lié à la musique ;
- ces changements de degré de plaisir musical apparaissent d’ailleurs, à l’imagerie liés à des variations d'activité dans le noyau accumbens, une zone clé du circuit de récompense ;
- enfin, les participants présentant les plus grandes variations de plaisir avec la stimulation ou l’inhibition, montrent également la plus grande différence d'activité entre les zones auditives et de récompense.
Pris ensemble, ces résultats suggèrent que les interactions entre zones cérébrales auditives et de la récompense stimulent le plaisir ressenti à l’écoute de la musique et confirment le noyau accumbens comme un centre de toutes les récompenses.
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