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PARKINSON : Une nouvelle chronologie, un nouveau marqueur précoce

Actualité publiée il y a 1 mois 2 semaines 2 jours
npj Parkinson’s Disease
Certains lymphocytes T pourraient constituer des biomarqueurs précoces de la maladie de Parkinson, des années avant l'apparition des symptômes moteurs (Visuel Adobe Stock 268840377)

Des scientifiques immunologues de l’Institut La Jolla (San Diego) viennent de découvrir que certains lymphocytes T pourraient constituer des biomarqueurs précoces de la maladie de Parkinson, des années avant l'apparition des symptômes moteurs. L’étude, publiée dans la revue npj Parkinson’s Disease, désigne ainsi des lymphocytes T, présents à niveaux élevés chez les patients parkinsoniens, qui ciblent des protéines clés, l’alpha-synucléine et PINK1, présentes sur des cellules cérébrales vulnérables.

 

La première mission des lymphocytes T est de combattre la maladie. Cependant, cette action peut parfois endommager les tissus sains de l'organisme. Ainsi, chez les patients atteints de maladies auto-immunes, la réactivité des lymphocytes T est un problème majeur : ces réponses déréglées contribuent au développement de la maladies auto-immune c(‘est ainsi le cas pour le diabète de type 1, la polyarthrite rhumatoïde et les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI).

 

L’étude révèle que les lymphocytes T peuvent également contribuer au développement de la maladie de Parkinson. De nombreux patients parkinsoniens possèdent des lymphocytes T qui ciblent des protéines clés, appelées alpha-synucléine et PINK1, présentes sur des cellules cérébrales vulnérables.

 

Une récente et précédente étude de la même équipe avait mis en lumière les sous-types précis de lymphocytes T qui ciblent l'alpha-synucléine. Cependant, jusqu’à cette recherche, la chronologie et le moment de l’intervention de ces lymphocytes T restaient indéterminés.

 

L'étude centrée sur la réactivité des lymphocytes T ciblés sur l'alpha-synucléine et la protéine PINK1 chez des participants à risque élevé de développer la maladie de Parkinson -qui présentaient des facteurs de risque génétiques et avaient déjà développé des symptômes tels que des troubles du sommeil paradoxal et une perte de l'odorat-, révèle que :

  • la réactivité des lymphocytes T à l'alpha-synucléine ou à PINK1 est maximale pendant la période prodromique

(avant-coureur) de la maladie de Parkinson, soit les années avant le diagnostic ;

  • les lymphocytes T potentiellement nocifs apparaissent précocement, bien avant l'apparition de symptômes moteurs notables, tels que les tremblements ;
  • cette activité exacerbée des lymphocytes T pourrait être un marqueur précoce de la maladie de Parkinson, avant même l'apparition des symptômes.

 

Si ces nouveaux indices sont précieux, en particulier pour la détection précoce de la maladie chez des personnes à haut risque, les auteurs mettent en garde contre les conclusions hâtives. La maladie de Parkinson est une maladie complexe et ces données ne prouvent pas que les lymphocytes T sont réellement à l'origine de l'inflammation associée à la maladie.

 

La maladie de Parkinson est caractérisée notamment par une destruction des cellules du système nerveux. Cette destruction provoque-t-elle une auto-immunité ? Ou l'auto-immunité est-elle la cause de la maladie ? Mais alors que la réactivité des lymphocytes T atteint son pic lorsque les patients sont au plus près du diagnostic, cela suggère que « les lymphocytes T pourraient y être pour quelque chose ».


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