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PERTE de POIDS : Plutôt réduction calorique ou plutôt jeûne intermittent ?

Actualité publiée il y a 1 année 1 mois 2 semaines
JAHA
Quel est le moyen le plus efficace de perdre du poids ? (Visuel Fotolia 165722702)

Quel est le moyen le plus efficace de perdre du poids ? Faut-il mieux réduire l’apport calorique ou opter pour un type de jeûne intermittent basé sur une plage restreinte d’alimentation au cours de la journée ? Cette étude menée à l'Université Johns Hopkins (Baltimore), à paraître dans le Journal of the American Heart Association (JAHA), sans réfuter les multiples avantages du jeune intermittent, conclut que le moment entre le premier repas et le dernier repas n’est aucunement associé à la perte de poids.

 

Il s’agit d’une étude de suivi de 6 ans des dossiers de santé électroniques de 550 participants. L’analyse conclut en pratique que « manger moins et moins de gros repas est fort probablement une meilleure stratégie de gestion du poids que de limiter ses repas à une fenêtre de temps au cours de la journée ».

La fréquence et la taille des repas sont des facteurs plus importants

de perte ou de gestion du poids. L’auteur principal, le Dr Wendy L. Bennett, professeur agrégé de médecine à la Johns Hopkins précise ainsi que si les modèles alimentaires limités dans le temps constituent une forme de plus en plus pratiquée de jeûne intermittent, il n’a pas été démontré qu’ils favorisent réellement le contrôle du poids.

 

L’étude a donc évalué l'association entre le temps entre le premier repas et le dernier repas avec le changement de poids chez 550 participants, âgés en moyenne de 51 ans, ayant un indice de masse corporelle (IMC) moyen de 30,8, caractéristique d’une obésité. Leur poids a été suivi sur 6,3 ans, en moyenne. Les participants ont renseigné via une app mobile, « Daily24 », la durée de leur sommeil, les horaires des repas et les apports alimentaires. L'analyse révèle que :

 

  • le moment des repas n'est pas associé à un changement de poids au cours de la période de suivi de 6 ans ;
  • le nombre total quotidien de repas copieux (plus de 1 000 calories) et de repas moyens (500-1 000 calories) est associé à l’augmentation du poids au cours du suivi ;
  • moins de petites collations (moins de 500 calories ) est associée à la perte de poids ;
  • la plage d’alimentation au cours de la journée moyenne était de 11,5 heures ; le temps moyen entre le réveil et le premier repas : 1,6 heure ; le temps moyen entre le dernier repas et le sommeil était de 4 heures ; et la durée moyenne du sommeil : 7,5 heures.
  • aucune association n’est identifiée entre l'heure des repas et le changement de poids.

 

Jeûne et métabolisme ? Ainsi, si de précédentes études ont suggéré que le jeûne intermittent pouvait réguler le métabolisme, cette étude ne retrouve pas ce lien. Il est clair que les essais cliniques rigoureux et à grande échelle portant sur l’impact du jeûne intermittent sur le changement de poids à long terme sont difficiles à mener cependant d’autres études, même à plus court terme s’imposent, afin de préciser les effets de ce type de jeûne intermittent, de plus en plus pratiqué, sur le poids et le métabolisme. D’autant que les auteurs eux-mêmes précisent les limites de cette étude : dont la non-prise en compte des interactions possibles entre le moment et la fréquence des repas. Par ailleurs, il s’agit d’une étude observationnelle qui ne démontre pas la relation de cause à effet. Enfin, le degré d’intention de perte de poids de chaque participant n’a pas non plus été pris en compte.

On retiendra donc que l'apport calorique total reste le facteur clé du maintien d’un poids de santé.

Dans ses dernières directives sur la gestion du poids corporel (2017), « Meal Timing and Frequency : Implications for Cardiovascular Disease Prevention », l’AHA ne donne pas de préférence claire pour de petits repas fréquents ou le jeûne intermittent. Il reste entendu que les modèles irréguliers de repas sont moins favorables au maintien du poids corporel et la santé cardiovasculaire optimale.

 

Ainsi, la fréquence des repas participe à la bonne gestion du poids corporel.

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