POLLUTION : Londres ou Paris, quelle est la plus polluée ?
La pollution de l'air s'améliore-t-elle dans les 2 capitales ? Cette étude du King's College London, avec les données d’Airparif a mesuré l'impact, sur ces 12 dernières années, des politiques conçues pour réduire la pollution de l'air liée au trafic urbain. L’étude, présentée dans la revue Environmental Pollution, constate qu’en dépit des efforts entrepris, les deux villes ne respectent toujours pas les limites légales en matière de dioxyde d'azote et de pollution par les particules en suspension dans l'air, recommandées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
De nombreuses politiques ont été mises en œuvre, à Londres comme à Paris, pour lutter contre la pollution de l'air, dans le cadre des programmes menés aux niveaux européen, des pays et des municipalités. Cependant cette étude révèle que, si depuis 2010, ces améliorations ont permis d'améliorer les concentrations en dioxyde d'azote et de particules fines dans les deux villes étudiées, les résultats restent insuffisants : le taux de changement n'a pas permis d'atteindre les limites reommandées. En particulier, l’étude relève que les niveaux de dioxyde d'azote provenant de la circulation à Londres ont augmenté le long de certaines routes.
Quelques conclusions de l’analyse basée sur 2 périodes, 2005-2009 et 2010-2016 :
- à l'approche de 2010, la pollution par dioxyde d'azote dans les deux villes empirait ;
- de 2010 à fin 2016, la forte diminution de la pollution par les particules à Londres et à Paris peut être expliquée par la mise en œuvre des normes « Euro 5 » sur les voitures et les fourgonnettes diesel ;
- la mise en service de nouveaux camions et autobus diesel construits après 2009 a participé également à la réduction du dioxyde d'azote ;
- à Londres, les projets de modernisation des réseaux de bus a permis des améliorations rapides le long de certaines routes.
- Cependant, l’augmentation du nombre de motos à Londres depuis 2010 peut avoir éliminé certaines des améliorations apportées par d'autres types de véhicules, moins polluants. Cela met en évidence l’effet des normes moins strictes en matière d'échappement appliquées aux motos par rapport aux autres véhicules.
« Nous devons tirer un enseignement de ces expériences pour s'assurer que nos politiques en matière de pollution atmosphérique restent sur la bonne voie. Il y a eu quelques succès à Londres et en particulier avec la flotte d'autobus. Bien que nous soyons aujourd’hui engagés dans la bonne direction, nous avons besoin de politiques plus fortes, comme la prochaine zone à très faibles émissions prévue à Londres, afin de réduire rapidement la pollution de l’air pour tous les habitants de nos villes ».
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