POLYARTHRITE : La détecter par caméra thermique sur la paume de la main
Les caméras thermiques se confirment comme efficaces dans la détection de la polyarthrite rhumatoïde et cette technique d’imagerie pourrait même devenir une tecxhnique courante pour évaluer la maladie, de manière simple, par évaluation du schéma thermique des doigts et de la paume de la main. C’est la démonstration de cette équipe de rhumatologues de l’Université Staffordshire, documentée dans les Scientific Reports. Une méthode qui ouvre la voie à une détection en routine de la maladie, accessible et élargie, et possible en consultation de soins primaires.
L'imagerie thermique est déjà utilisée pour détecter d'éventuelles variations de température dans divers troubles rhumatismaux. Cette étude a regardé si les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) sans synovite active aux mains, présentent des modèles thermographiques différents au niveau des doigts et de la paume de la main, vs des personnes en bonne santé.
Certaines données thermiques de base diffèrent considérablement en cas de polyarthrite
Les chercheurs ont comparé les données d’imagerie de 31 patients atteints de PR, exempts d’arthrite au niveau des mains, à celles de 51 témoins sains. Les participants arthritiques ont été examinés par 2 rhumatologues afin de s'assurer qu’ils ne présentaient aucun signe actif de synovite aux mains et aux poignets. Les chercheurs observent alors, via des centaines de mesures à l’imagerie infrarouge des différences significatives entre les températures moyennes des régions palmaires (29,37° C) et au niveau des doigts (27,16° C) des participants en bonne santé vs respectivement 31,4° C et 30,22° C chez leurs homologues atteints de PR. Différents modèles d’analyse statistique confirment que la température de la paume et des doigts augmente de manière significative et selon un modèle précis dans la PR, même sans inflammation active.
L'imagerie thermique pourrait devenir une méthode d'évaluation primaire et complémentaire de l'activité de la maladie chez les patients atteints. L’auteur principal, le Dr Alfred Gatt de l'Université de Malte et chercheur invité à la Staffordshire University précise : « En utilisant la caméra thermique Flir T630 eten suivant les directives de l’American Thermology Association, nous montrons que les deux courbes de probabilité se croisent à 31,5 pour les températures de la paume, ce qui indique que les individus dont la température de la paume est inférieure à 31,5% ont plus de chances d'être en bonne santé et les personnes dont la température de la paume est supérieure à 31,5 ont un risque plus élevé de polyarthrite rhumatoïde. De même, pour les températures des doigts, les deux courbes de probabilité se croisent à 30,3% ».
L’imagerie thermique plus fine que l’échographie ? L’étude montre que si l'échographie n'a détecté aucun changement significatif entre les participants, la thermographie a mis en évidence un possible processus pathologique en cours en signalant ces températures parfois juste un peu plus élevées. L’imagerie thermique semble ainsi mieux permettre de capter le processus inflammatoire d’origine de la maladie, soulignent les auteurs.
Inflammation = chaleur : certes, des études supplémentaires seront nécessaires pour valider ces premiers résultats, mais, selon ces experts, l'imagerie thermique, une technologie encore émergente dans le domaine de la médecine pourrait devenir un outil clinique de première importance, car tout processus pathologique peut faire varier selon un schéma spécifique l'ampleur et les caractéristiques de la chaleur émise par le patient.
Cette première étude explorant les modèles thermographiques de patients atteints de polyarthrite rhumatoïde apporte une première preuve de concept.
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