PSA: Dans quel cas après un cancer sa hausse prédit le risque de décès
Cette étude de chercheurs de l'hôpital Brigham and Women constate qu'une augmentation des niveaux de l'antigène PSA (Prostate-specific antigen) chez les hommes en bonne santé, précédemment traités pour un cancer de la prostate, est significativement associée à un risque 1,6 fois plus élevé de décès. Des conclusions, présentées dans le Journal of Clinical Oncology, qui suggèrent de mieux informer les hommes en bonne santé, à antécédents de cancer de la prostate.
De nombreuses études ont rapporté et commenté des données de niveaux de PSA après les différents types de traitements du cancer de la prostate, mais il n'existe pas de véritable consensus sur leur signification en termes de survie. En général, un premier dosage du taux de PSA total sérique intervient dans les 3 mois qui suivent le traitement et, en cas de PSA détectable, un contrôle à 3 mois s'avère nécessaire pour confirmer la tendance. En cas de cancer résiduel ou de récidive, soit le PSA ne s'abaisse pas jusqu'à un taux indétectable, soit il s'élève après une période d'indétectabilité. La récidive sera alors considérée en cas de valeur de PSA supérieure (à 0,2ng/ml) confirmée par 2 tests successifs.
Cette nouvelle analyse, menée par le Dr Nicholas J. Giacalone et son équipe du BWH, d'essais randomisés qui montrent un avantage en termes de réduction du risque de récidive -tel que mesuré par les niveaux de PSA-, a cherché à déterminer si cet avantage se traduit bien par des taux plus élevés de guérison et de survie. Parmi ces études analysées, figuraient des essais portant sur des patients traités par chirurgie et/ou radiothérapie et/ou hormonothérapie. L'équipe a ainsi examiné les données de 206 hommes suivis durant plus de 16 ans.
· Au cours de cette période, 156 hommes (76%) sont décédés, dont 14% (29) à la suite d'un cancer de la prostate.
· L'analyse constate que la hausse des niveaux de PSA après traitement est précisément associée à un risque multiplié par 1,6 de décès chez les hommes sans autres conditions ou maladies,
Ø Cette augmentation du risque de décès n'est en revanche pas constatée, toujours en cas de niveaux de PSA élevés, chez des patients atteints de maladies modérées à sévères. Ainsi, l'analyse suggère que ces patients atteints de comorbidités importantes (comme la maladie cardiaque par exemple) sont peu susceptibles de bénéficier de nouveaux traitements, indiqués pour réduire les niveaux de PSA.
Des conclusions qui vont permettre une décision thérapeutique plus personnalisée en cas de remontées des niveaux de PSA après traitement d'un cancer de la prostate.
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