RISQUE CARDIOVASCULAIRE et DÉPRESSION : Une relation à double sens
La dépression doit inciter à rechercher un risque cardiovasculaire élevé, ainsi que ses facteurs possibles et un risque cardiovasculaire élevé est également fréquemment associé à des symptômes de dépression, conclut, sans surprise, cette équipe pluridisciplinaire de l’Université de Grenade. Ces conclusions, publiées dans la revue PLoS ONE sensibilisent néanmoins à une surveillance plus large de la santé mentale et cardiovasculaire des patients, notamment des plus âgés.
L’auteur principal, le Dr Sandra Martín-Peláez de l'Université de Grenade rappelle que de nombreux médecins corrèlent déjà les maladies cardiovasculaires et la dépression en raison de facteurs de risque communs, dont l'inflammation et le stress oxydatif. Bien qu'il ait été démontré que la dépression fait partie des facteurs de risque de maladie cardiovasculaire, peu d’études ont encore regardé l'impact de la santé cardiovasculaire sur la dépression.
L’étude a analysé les données d'un essai randomisé multicentrique de 6 ans portant au départ sur l'effet d'un régime méditerranéen chez des hommes et femmes âgées de 60 à 75 ans, en surpoids ou obèses. Parmi les participants, 6.545 personnes étaient exemptes, à l’inclusion de maladie cardiovasculaire ou endocrinienne. À chaque participant a été affecté un score de risque cardiovasculaire et les participants ont été répartis selon leur niveau de risque, faible (LR), moyen (MR) ou élevé/très élevé (HR). L'état dépressif a été évalué à l'aide d'un questionnaire reconnu, au départ de l’étude et après 2 ans de suivi.
- Au départ, les femmes du groupe HR (risque cardiovasculaire élevé) présentaient un risque accru de 78 % de dépression vs les femmes à faible risque ;
- chez les participants dont le cholestérol total initial était inférieur à 160 mg/mL, les participants à risque moyen et élevé présentaient un risque accru de 77 % à multiplié par près de 3 de dépression vs participants du groupe LR
- chez les participants dont le cholestérol total était supérieur à 280 mg/mL les participants à risque moyen et élevé présentaient un risque de dépression réduit de 74 à 77 % vs les participants à faible risque cardiovasculaire ;
- Après deux ans, durant lesquels tous les participants étaient invités à suivre un régime méditerranéen, tous ont réduit leur score d'état dépressif, les diminutions les plus importantes étant observées pour les participants à risque moyen et élevé et avec taux de cholestérol de base élevé.
En résumé, les personnes présentant un risque cardiovasculaire moyen ou élevé ou très élevés présentent un risque accru de symptômes dépressifs,
en particulier les femmes. D'autres facteurs, tels que le taux de cholestérol et le régime alimentaire semblent médier, de manière bien spécifique, cette association. Leur impact mérite des recherches plus approfondies, concluent les chercheurs.
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