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SANTÉ PULMONAIRE : Des fruits contre la pollution ?

Actualité publiée il y a 2 jours 3 heures 35 min
European Respiratory Society
Manger des fruits pourrait réduire les effets nocifs de la pollution atmosphérique sur la fonction pulmonaire (Visuel Fotolia 199421065)

Manger des fruits pourrait réduire les effets nocifs de la pollution atmosphérique sur la fonction pulmonaire, conclut cette équipe de pneumologues et de nutritionnistes du Centre for Environmental Health and Sustainability at the University of Leicester. Cette large étude, présentée lors du Congrès de la Société européenne de pneumologie, révèle qu’une consommation plus élevée de fruits limite les lésions pulmonaires induites par l’exposition à la pollution.

 

L’auteur principal, Pimpika Kaewsri, chercheur à l’Université de Leicester, explique : « Plus de 90 % de la population mondiale est exposée à des niveaux de pollution atmosphérique supérieurs aux recommandations de l'OMS, et de nombreuses recherches montrent qu'une exposition à des niveaux de pollution atmosphérique plus élevés est associée à une dégradation de la fonction pulmonaire »

Une alimentation saine, notamment riche en fruits et légumes, a été déjà été associée à une meilleure fonction pulmonaire.

 

L’étude avait pour objectif de déterminer dans quelle mesure une alimentation saine et quels groupes alimentaires spécifiques dans ce cas, peuvent modifier ou atténuer partiellement les effets néfastes de la pollution sur les poumons. L’analyse des données de 200.000 participants de la UK BioBank, de leurs habitudes alimentaires dont leur consommation de fruits, de légumes et de céréales complètes, des scores de fonction pulmonaire (VEMS ou Volume Expiratoire Maximal par Seconde soit la quantité d'air expiré en une seconde) et de leur exposition à la pollution atmosphérique dont les particules fines (PM2,5). Les facteurs de confusion possibles, dont l'âge, la taille et le statut socio-économique, ont également été pris en compte. L’analyse constate :

 

  • pour chaque augmentation de l'exposition aux PM2,5 de 5 microgrammes par mètre cube d'air (µg/m3), une réduction de 78,1 ml du VEMS dans le groupe à faible consommation de fruits vs seulement 57,5 ​​ml dans le groupe à forte consommation de fruits chez les femmes ;
  • la consommation de fruits des hommes est inférieure à celle des femmes. Cette différence semble expliquer pourquoi l'effet protecteur des fruits contre la pollution atmosphérique n’est observé de manière significative que chez les femmes.

L’alimentation protège donc la fonction pulmonaire, tant chez les hommes que chez les femmes :

  • les femmes consommant au moins 4 portions de fruits par jour

présentent une diminution moindre de la fonction pulmonaire en cas d’exposition à la pollution.

Quelle explication ? Les chercheurs invoquent les composés antioxydants et anti-inflammatoires naturellement présents dans les fruits. Ces composés pourraient contribuer à atténuer le stress oxydatif et l'inflammation causés par les particules fines, contrant ainsi certains des effets nocifs de la pollution atmosphérique sur la fonction pulmonaire.

 

En conclusion, l’étude confirme les bienfaits potentiels d'une alimentation saine, notamment riche en fruits frais, pour la santé respiratoire.


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