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SARCOPÉNIE : La rapamycine pour éviter la fonte musculaire

Actualité publiée il y a 3 années 6 mois 4 jours
Nature Communications
La sarcopénie ou perte musculaire excessive avec l’âge touche une personne sur 2 à 3 âgées de plus de 80 ans, réduisant la mobilité, l'autonomie et la qualité de vie (Visuel muscle strié AdobeStock_255956721).

La sarcopénie ou perte musculaire excessive avec l’âge touche une personne sur 2 à 3 âgées de plus de 80 ans, réduisant la mobilité, l'autonomie et la qualité de vie. Il n'existe actuellement aucun traitement pharmacologique efficace contre la sarcopénie. Cependant cette étude laisse espérer qu'il sera prochainement possible de ralentir cette perte musculaire avec des traitements qui ciblent une protéine : mTORC1. L’équipe de l’Université de Bâle montre en effet l’efficacité d’une molécule déjà bien connue, la rapamycine qui cible justement la voie du vieillissement mTOR.

 

L’équipe suisse montre, chez la souris, que la taille des muscles qui diminue normalement avec l’âge, est préservée par un traitement à la rapamycine. Un résultat primordial alors qu’il existe déjà des médicaments autorisés à base de rapamycine et qu’avec l'augmentation de l'espérance de vie, les maladies liées à l'âge sont également en augmentation, notamment la sarcopénie, la perte de masse musculaire due au vieillissement. Déjà dès l’âge adulte, nos muscles commencent à se contracter et leur force diminue. Cependant, chez certaines personnes, la perte de masse musculaire est excessive et devient une vraie pathologie.

 Muscle de souris jeune à gauche, âgée au centre, traité par rapamycine à droite- Visuel University of Basel, Biozentrum

La rapamycine préserve la fonction musculaire aussi

Les causes de la sarcopénie sont diverses, allant de la modification du métabolisme musculaire aux modifications des nerfs alimentant les muscles. Chez la souris aussi le muscle rétrécit avec l’âge (Voir sur Visuel : Muscle de souris jeune à gauche, âgée au centre, traité par rapamycine à droite- Visuel University of Basel, Biozentrum). L’équipe dirigée par le professeur Markus Rüegg identifie le rôle clé de la protéine mTORC1 dans le développement de la sarcopénie et démontre que sa suppression avec la rapamycine permet de préserver la fonction musculaire : « Contrairement à nos attentes :

  • la suppression à long terme de mTORC1 par la rapamycine est extrêmement bénéfique pour le vieillissement des muscles squelettiques, ici chez la souris ;
  • la rapamycine permet de préserver et la taille et la force musculaires ;
  • les jonctions neuromusculaires, les sites où les neurones entrent en contact avec les fibres musculaires pour contrôler leur contraction, se détériorent moins et restent stables ; cela contribue aussi à maintenir des muscles sains pendant le vieillissement ;
  • a contrario, l'activation permanente de mTORC1 dans le muscle squelettique accélère le vieillissement musculaire ».

 

Une signature moléculaire de la sarcopénie : mTORC1, identifiée comme un facteur clé constitue aussi une signature de la maladie.

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