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Syndrome de FATIGUE CHRONIQUE : Expliqué par des niveaux très faibles d'hormones thyroïdiennes ?

Actualité publiée il y a 6 années 1 mois 6 heures
Frontiers in Endocrinology
Ces scientifiques néerlandais l’appellent le « Low T3 Syndrome » et documentent ainsi un lien crucial entre le syndrome de fatigue chronique et des niveaux inférieurs d'hormones thyroïdiennes clés

Ces scientifiques néerlandais l’appellent le « Low T3 Syndrome » et documentent ainsi un lien crucial entre le syndrome de fatigue chronique et des niveaux inférieurs d'hormones thyroïdiennes clés. Cette étude, présentée dans la revue Frontiers in Endocrinology émet l'hypothèse que le syndrome de fatigue chronique (SFC) est causé par une faible activité des hormones thyroïdiennes en l'absence de maladie thyroïdienne, et, ce faisant, ouvre l’espoir de développer enfin un traitement pour cette maladie prévalente et handicapante.

 

Les causes du syndrome de la fatigue chronique sont inconnues, cette étude qui contribue à l’expliquer par des niveaux insuffisants de certaines hormones thyroïdiennes franchit un pas important vers le développement d'un traitement. Un besoin énorme alors que ce syndrome touche environ 2% de la population avec des symptômes de fatigue bien sûr, mais aussi de dépression et de longues périodes de faiblesse. Et, relèvent les chercheurs de l’University Medical Center Groningen (Pays Bas), certains de ses symptômes ressemblent à ceux de l'hypothyroïdie, une condition caractérisée par une production insuffisante d'hormones thyroïdiennes par la glande thyroïde. Dans cette condition, le corps tente d'encourager l'activité des hormones thyroïdiennes en stimulant la thyroïde à produire plus, mais sans résultat chez les patients atteints du syndrome de fatigue chronique.

 

L'hypothèse d’une faible activité des hormones thyroïdiennes en l'absence de maladie thyroïdienne :  l’équipe a comparé la fonction thyroïdienne et les marqueurs de l'inflammation chez 98 patients atteints du SFC et 99 témoins en bonne santé. L’analyse montre que les patients atteints de SFC présentent :

  • des taux sériques bien plus faibles de certaines hormones thyroïdiennes clés telles que la triiodothyronine (T3) et la thyroxine (T4), mais des taux normaux d'hormone stimulant la thyroïde.
  • Des niveaux d'iode urinaire inférieur et une inflammation de bas grade, ce qui reflète probablement les symptômes des patients atteints d'hypothyroïdie ;
  • des niveaux relativement plus élevés d'une autre hormone thyroïdienne appelée « T3 inverse » ou rT3 ; le SFC semble être associé à un changement dans la production d’hormones, le corps préférant convertir T4 en rT3 au lieu de produire T3. Les faibles taux de T3 observés chez les patients atteints de SFC, combinés à ces niveaux élevés de rT3 suggèrent que les taux de T3 sont sévèrement réduits dans les tissus.
  • 2 analyses de sensibilité menées pour vérifier la force de l'association entre le SCF et les paramètres thyroïdiens et l'inflammation de bas grade confirment ensuite ces résultats. Des résultats, qui, si confirmés par des recherches supplémentaires, pourraient ouvrir la voie à un premier traitement du SFC.

 

 

Enfin, si l'étude démontre donc ce lien entre les symptômes du syndrome de fatigue chronique et faibles niveaux d'hormones thyroïdiennes clés, elle n’élucide toujours pas la cause définitive du syndrome.

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