VACCIN anti-HPV : Nouvelles preuves d’absence de risque de maladie auto-immune
Aucun lien entre la vaccination anti-HPV et le risque de troubles auto-immunes, confirme cette nouvelle étude, présentée dans le Canadian Medical Association Journal (CMAJ) qui ajoute ainsi à la preuve de l'innocuité du vaccin.
Le papillomavirus humain est la maladie sexuellement transmissible la plus répandue dans le monde, touchant 50% à 75% des personnes sexuellement actives. Le vaccin anti-HPV est efficace contre 90% des souches responsables du cancer du col de l'utérus et de l'anus. Précisément, la vaccination contre les infections à papillomavirus humains (HPV) a pour objectif de protéger contre les lésions précancéreuses de l’appareil génital féminin (col de l’utérus, vulve et vagin), de l’anus, de verrues génitales, de cancer du col de l’utérus et de cancer de l’anus. 2 vaccins contre les HPV sont commercialisés en France : Gardasil (anti-HPV de types 6, 11, 16 et 18 et Cervarix anti-HPV de types 16 et 18). En dépit de nombreuses études montrant l'innocuité du vaccin, des préoccupations subsistent, sur le lien possible entre la vaccination et le développement de maladies auto-immunes. Rappelons, qu’en France, l’Agence du Médicament (ANSM) a mené en 2015 une étude sur une cohorte de 2,2 millions de jeunes filles âgées de 13 à 16 ans et montré que la vaccination contre les infections à HPV par Gardasil ou Cervarix n’entraîne pas d’augmentation du risque global de maladies auto-immunes mais suggéré une augmentation « probable » du risque de syndrome de Guillain-Barré après vaccination de l’ordre de 1 à 2 cas pour 100.000 filles vaccinées.
Prenant en compte ces préoccupations, les chercheurs de l’Institute for Clinical Evaluative Sciences (ICES) et du Public Health Ontario ont souhaité réétudier les effets possibles de vaccination anti-HPV, en particulier parce qu’en Ontario la vaccination est proposée gratuitement à toutes les jeunes filles. L’examen des données de 290.939 jeunes filles de 12 à 17 ans en Ontario admissibles à la vaccination entre 2007 et 2013, dont 180.819 jeunes filles vaccinées, montre, chez ce groupe :
- 681 cas diagnostiqués de maladies auto-immunes entre une semaine et deux mois après la vaccination,
- soit un taux d’incidence « compatible avec le taux général » de diagnostic dans ce groupe d'âge.
Des preuves qui viennent s'ajouter aux données probantes sur l'innocuité du vaccin anti-HPV et peuvent donc, à nouveau, rassurer les parents et les professionnels de santé, concluent les auteurs.
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