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DIABÈTE: Retard de croissance fœtale et insuffisance pondérale, des facteurs de risque aussi

Actualité publiée il y a 7 années 8 mois 3 semaines
Diabetologia

De nombreuses études ont mis en évidence l’association entre faible poids de naissance, poids dans l’enfance et plusieurs pathologies chroniques de l’adulte comme la maladie coronarienne, l’hypertension artérielle, les AVC, le diabète de type 2 et l’ostéoporose. Alors que le surpoids et l'obésité sont des facteurs très connus de de diabète, il peut sembler surprenant de rechercher le retard de croissance, matérialisé par un faible poids de naissance ou une insuffisance pondérale durant l'enfance dans le diagnostic de diabète. Pourtant, les personnes à faible poids de naissance, mais en raison de facteurs génétiques, sont en effet plus susceptibles de développer un diabète de type 2, plus tard dans la vie, confirme cette étude de l'Université de Tulane (New Orleans). De nouvelles preuves, présentées dans la revue Diabetologia, de l'association entre la croissance intra-uterine et le risque de maladies chroniques, plus tard dans la vie.

Car l'analyse de l'association génétique est forcément moins affectée par ces facteurs de confusion et plus légitime pour établir un éventuel lien de causalité. C’est le cas de cette étude menée sur 3.627 participants atteints de diabète de type 2 et 12.974 témoins, participant au départ à 2 grandes cohortes américaines, la Nurses' Health Study et la Health Professionals Follow-up Study. Les auteurs ont développé un score de risque génétique (GRS), allant de 1 à 10, sur la base de 5 variations génétiques (polymorphismes nucléotidiques simples : SNP), bien connues pour être liées à un faible poids de naissance.

L'analyse montre que,


· pour chaque augmentation d'1 point de ce score GRS, le risque de développer le diabète de type 2 augmente de 6%,

· par technique de « randomisation mendélienne », les chercheurs montrent que le faible poids à la naissance est bien à à l'origine de l'excès de risque de diabète de type 2.

Au départ, un retard de croissance intra-utérine : De précédentes études avaient déjà montré, rappellent les auteurs, qu'un retard de développement à la petite enfance, a une influence structurelle et fonctionnelle à long terme sur la prédisposition au risque métabolique, dont celui de diabète de type 2. Cette étude est la première à confirmer la relation causale possible entre ce faible poids et le risque de diabète de type 2. Alors qu'un faible poids de naissance est corrélé à un retard de croissance intra-utérine, il ne peut être exclu que ce sont en fait les facteurs de risque de cette croissance restreinte qui sont à l'origine du faible poids de naissance, et donc du risque de diabète. On rappellera donc, parmi ces facteurs, la malnutrition, l'anémie, les infections et une insuffisance placentaire.

De premières données, donc, confirmant la relation entre un poids de naissance génétiquement réduit et une susceptibilité accrue au diabète de type 2 qui soutiennent néanmoins le rôle de facteurs d'exposition intra-utérine dans la pathogenèse du diabète.

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