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AINS : Attention au risque de fibrillation auriculaire

Actualité publiée il y a 5 années 11 mois 3 semaines
British Journal of Clinical Pharmacology
Certains analgésiques non stéroïdiens comme l’Ibuprofène sont déjà bien documentés pour un risque accru d'insuffisance cardiaque associé (Visuel Adobe Stock 106779070)

Certains analgésiques non stéroïdiens comme l’Ibuprofène sont déjà bien documentés pour un risque accru d'insuffisance cardiaque associé, avec une augmentation du risque pouvant dépasser 80% -a confirmé une récente étude, menée sur les données de plus de 7 millions de participants. Cette nouvelle étude des  Instituts nationaux de recherche en santé de Taiwan confirme l’association entre l’utilisation d’AINS et une augmentation de 18% du risque de fibrillation auriculaire. C'est à lire dans le British Journal of Clinical Pharmacology.

 

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont un groupe de médicaments antidouleur parmi les plus prescrits pour soulager la douleur et réduire l'inflammation. En particulier, en cas de rhumatismes inflammatoires chroniques, de poussées aiguës de rhumatismes, de lombalgies et arthroses. En France, ce sont plus de 50 millions de boites qui sont remboursées chaque année par l'Assurance maladie. L'Académie nationale de Médecine a déjà bien documenté le lien entre les AINS et le risque cardiovasculaire, en particulier coronarien. L'académie a rappelé que la prescription prolongée d'AINS peut aggraver une insuffisance cardiaque ou favoriser son apparition. Bref, la survenue, l'aggravation ou l'apparition sous AINS d'une résistance au traitement d'une hypertension artérielle sont actuellement considérées comme des effets bien connus et documentés. En particulier chez le sujet âgé.

 

Un risque accru de 18% de fibrillation auriculaire : cette nouvelle étude de Taïwan montre que l’utilisation des AINS chez des adultes d'âge moyen est associée à un risque accru de 18% de fibrillation auriculaire : menée auprès de 57.058 participants dont 28.529 cas de FA et 28.529 témoins appariés, exempts de FA, l’analyse montre que les participants ayant utilisé des AINS présentent un risque accru de 18% de FA vs non-utilisateurs.

 

Ces nouvelles données soulignent à nouveau l'importance de surveiller de près les effets indésirables des AINS sur la santé cardiaque, en particulier chez les personnes à risque élevé : « Sur la base des résultats de cette étude, les avantages et les risques de l'utilisation d'AINS doivent être soigneusement évalués lorsqu'ils sont dispensés en pratique clinique », conclut le Dr Hui-Ju Tsai, auteur principal des Instituts nationaux de recherche en santé, à Taiwan.

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