ALIMENTATION du PÈRE : Elle compte aussi pour la santé des enfants
Oui, l’alimentation du père, avant même la conception a une influence sur la santé de l’enfant à naître, réaffirme cette étude menée par des nutritionnistes et des biologistes de l’Université de Syracuse. Cette fois, c’est une recherche sur l’animal qui suggère, précisément, la capacité d’un supplément paternel d'huile de poisson à réduire le risque d'obésité chez sa progéniture. Ces travaux présentés au Congrès Nutrition 2024 de l’American Society for Nutrition confirment ainsi un lien entre la santé métabolique du père et celle de ses enfants et posent la question de l'opportunité d’une supplémentation des pères aussi, avant la conception.
La recherche montre en effet que la progéniture de souris mâles ayant consommé de l’huile de poisson, est de poids corporel inférieur, bénéficie d’une meilleure santé métabolique que la progéniture de pères n’ayant pas reçu cette supplémentation. Des résultats primordiaux, alors que la prévalence de l’obésité, chez les plus jeunes âgés de 5 à 19 ans est passée de 31 millions en 1990 à 160 millions en 2022, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Avec la perspective d’une hausse sans précédent des comorbidités, dont le diabète, l’hypertension artérielle et l’hypercholestérolémie, entre autres complications.
L’étude est réalisée sur des souris mâles soumises à un régime riche en graisses, avec ou sans ajout d'huile de poisson. L’analyse constate que :
- la progéniture des mâles ayant consommé de l’huile de poisson a un poids corporel inférieur et une meilleure santé métabolique, telle que mesurée par la clairance du glucose et la sensibilité à l’insuline.
« D’autres recherches chez l’Homme restent nécessaires, cependant cette découverte apporte une nouvelle compréhension de la façon dont les parents, au-delà de la simple génétique, influencent le bien-être de leur progéniture », explique l’auteur principal, le Dr Latha Ramalingam, professeur de nutrition à l'Université de Syracuse.
« L’huile de poisson est un complément sûr et disponible et donc une arme puissante pour la santé des futures générations »
Ces résultats s’ajoutent également à ceux de précédentes recherches ayant suggéré les mêmes avantages de la supplémentation chez les mères, pour réduire le risque d'obésité infantile.
Les chercheurs étudient actuellement les mécanismes sous-jacents par lesquels les changements alimentaires affectent les spermatozoïdes, dans le but de mieux comprendre comment ce transfert d'informations influence la génération suivante. Ils étudient également l’expression des gènes dans les muscles et le foie pour mieux comprendre le fondement génétique de la sensibilité accrue à l’insuline chez la progéniture de pères non supplémentés.
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