ALZHEIMER : Le thé peut-il nous protéger ?
Si le café -ou plutôt la caféine- a déjà été démontré comme stimulant une enzyme protectrice contre la démence, cet effet n’est pas prouvé pour le thé. Cette étude chinoise qui a cherché un lien possible entre la consommation de thé et l’incidence de la démence, constate en effet que le risque de démence est divisé par 2 chez les grands buveurs de thé. Cependant ce lien ne s’avère significatif que chez les femmes consommant au moins 3 à 4 tasses de thé par jour et chez les buveurs porteurs d’un gène bien particulier du risque de démence. A lire dans le Journal of Nutrition, Health and Aging.
Les chercheurs de la National University of Singapore ont analysé les données d'une étude de cohorte prospective (la Singapore Longitudinal Ageing Studies SLAS), de 2.808 adultes âgés de 55 ans et plus, pour vérifier l'association et voir en particulier si l'association était différente entre les hommes et les femmes et chez les personnes portant une variante à haut risque du gène apolipoprotéine (APOE), plus susceptibles de développer la maladie d'Alzheimer. Les données de référence ont été recueillies de 2003 à 2005 et l'évaluation des troubles neurocognitifs a été effectué de 2006 à 2010. Un score MMSE de 26 et plus a été défini comme étant « normal ». Les participants ont été interrogés sur leurs habitudes de consommation de thé (Ceylan / anglais, thé chinois et thé vert). Parmi les participants, 72 (7,5%) ont développé un trouble neurocognitif (démence) au cours du suivi. Enfin, les chercheurs ont pris en compte les facteurs de confusion possibles, dont l'âge, le tabagisme, l'IMC, les antécédents de maladie, le régime alimentaire…).
-69% des participants étaient consommateurs de thé au départ de l'étude.
-Sur les 660 buveurs de thé, 5,9% ont développé une démence ;
-sur les 297 non-buveurs, c'est le cas de 33 cas soit 11,1%.
-Les buveurs de thé ont donc bien un risque réduit de 50% de développer une démence sur la durée de suivi : une consommation moyenne de thé est associée à un risque réduit de 64% ;
-cependant, la consommation de thé a réduit le risque chez les femmes avec des résultats non significatifs donc, chez les hommes.
-La consommation de thé semble en revanche apporter une protection aux participants porteurs d'APOE et donc à risque génétique élevé (-86%).
Des données qui suggèrent qu'un mode de vie sain, associé à la consommation de thé, peut réduire le risque de troubles neurocognitifs en fin de vie. Ainsi, les chercheurs suggèrent que la consommation de thé pourrait avoir des avantages pour le cerveau, mais ils soulignent également que d'autres études sont nécessaires pour confirmer ces résultats, car finalement, dans cette étude, seules 72 personnes ont développé une démence.
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