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ARTHRITE : Pourquoi il faut coûte que coûte poursuivre une activité physique

Actualité publiée il y a 4 années 6 mois 1 semaine
Journal of The American Geriatrics Society
Il existe un lien bilatéral et conséquent entre la maladie arthritique et l’isolement social

C’est une conséquence logique mais peu documentée de l’arthrite, que développe ici cette équipe du Neuroscience Aging Branch (Padova, Italie) : le risque d'isolement social. Cette étude révèle en effet un lien bilatéral et conséquent entre la maladie arthritique et l’isolement : Lorsque les personnes âgées se sentent isolées, leur santé et leur bien-être peuvent en souffrir avec un risque accru de développement de l’arthrite. L'arthrite qui induit moins de mobilité et plus de sédentarité, limite également la capacité à « socialiser ». Cette étude présentée dans le Journal of The American Geriatrics Society, appelle ainsi les personnes âgées arthritiques à poursuivre une activité physique et les politiques à développer des interventions sociales spécialement conçues pour ces personnes souffrant d'arthrite.

 

Les personnes souffrant d'arthrite sont souvent atteintes d'autres comorbidités susceptibles d'accroître le risque d'isolement social : l'anxiété, la dépression, la peur de se déplacer, l'inactivité physique et la sédentarité et, fréquemment une perte, même partielle d’autonomie. Il convient donc de prendre en charge l’arthrite et ses comorbidités dans leur globalité. Un défi alors que 30% des adultes âgés de 65 ans et plus souffrent d'arthrite, en particulier au niveau des articulations des jambes. Cette recherche documente pour la première fois ce facteur clé, qui médie la sévérité de la maladie : l'isolement social.

Un lien fort entre le développement de l’arthrite et l’isolement social

L’équipe italienne a examiné les données de l'étude du Projet européen sur l'ostéoarthrite (EPOSA) afin d’évaluer ce lien entre l'arthrite et l'isolement social et identifier leurs contributions respectives. L’étude a suivi 2.942 adultes âgés de 65 à 85 ans de 6 pays européens : l'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas, l'Espagne, la Suède et le Royaume-Uni. Au total, 1.967 personnes, âgées en moyenne de 73 ans, ont achevé l’étude. L’isolement social a été évalué par questionnaire au début de l’étude et 12 à 18 mois plus tard.

  • au début de l'étude, près de 20% des participants étaient socialement isolés ;
  • les participants non-isolés ont été caractérisés comme les plus jeunes, ayant des revenus plus élevés et un niveau d’études plus élevé ; Ils pratiquaient plus régulièrement une activité physique, ressentaient moins de douleur et avaient globalement de meilleurs résultats de santé ;
  • sur les 1.585 participants non socialement isolés au début de l'étude, 13% ont été caractérisés comme isolés 12 à 18 mois plus tard. Ces participants souffraient d’arthrite et leurs résultats de santé s'étaient détériorés, les niveaux de douleur avaient progressé, ils étaient devenus de moins en moins physiquement actifs, leur vitesse de marche s’était réduite, les symptômes de dépression étaient plus sévères et certains éprouvaient des symptômes de déclin cognitif.

 

 

Ce constat montre toute l’association entre l’isolement social et le développement de l’arthrite. Étant donné que l'isolement social peut aggraver d’autres résultats de santé, physique et mentale, les chercheurs suggèrent que les personnes âgées même en présence d'arthrite, continuent à pratiquer une activité physique adaptée et participent autant que possible à des activités sociales.

 

Les professionnels de santé et les aidants devraient également veiller au maintien d’une vie sociale chez ces patients ou proches âgés, et, le cas échéant, tenter de les orienter vers des associations proposant des activités sociales adaptées.

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