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ATHÉROSCLÉROSE : De nouveaux peptides synthétiques bloquent l'inflammation

Actualité publiée il y a 3 années 2 mois 2 semaines
Nature Communications
Ces imitations de récepteurs de cytokines pourraient avoir des applications plus larges dans d’autres maladies inflammatoires (Visuel Fotolia)

Ces nouveaux peptides synthétiques pourraient permettre d’atténuer l'athérosclérose en bloquant l’inflammation chronique de la paroi endothéliale. Si le développement de thérapies anti-inflammatoires ciblées contre les cytokines et les chimiokines, les acteurs essentiels de cette inflammation vasculaire, s’est jusque-là avéré difficile, ces mini-récepteurs synthétiques développés par des bioingénieurs de l’Université technique de Munich (TUM) montrent ici leur capacité à bloquer l'athérosclérose. Documentés dans la revue Nature Communications, ces imitations de récepteurs de cytokines pourraient avoir des applications plus larges dans d’autres maladies inflammatoires.

 

Les stratégies thérapeutiques anti-inflammatoires développées jusque-là pour prévenir l'athérosclérose, les crises cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux, la polyarthrite rhumatoïde et d'autres maladies inflammatoires étaient principalement basées sur des anticorps et des médicaments à petites molécules. L'équipe allemande a conçu et synthétisé de courtes chaînes d'acides aminés, ou peptides, qui fonctionnent comme un récepteur de chimiokine soluble et miniaturisé.

Une première preuve de concept chez l’animal

C’est une nouvelle classe de médicaments contre l'athérosclérose qui pourrait voir le jour avec ces peptides qui imitent certains récepteurs de chimiokine et sont ainsi capables d'inhiber spécifiquement les mécanismes qui favorisent l'athérosclérose tout en épargnant les mécanismes de chimiokine qui contrôlent d'importants processus physiologiques dans le corps. Car si les chimiokines sont des agents inflammatoires, elles orchestrent la migration des cellules immunitaires dans notre corps.

 

L’efficacité des thérapies liées aux cytokines et aux chimiokines a déjà été documentée lors de précédentes recherches. Cependant, les médicaments issus de ces recherches, s’ils interféraient bien avec l'effet de ces médiateurs sur l'athérosclérose, supprimaient également leurs effets bénéfiques, par exemple ceux liés à la défense de l'hôte contre les infections.

Ici, les peptides mini-CXCR4 développés sont capables de différencier sélectivement deux chimiokines différentes qui ciblent le même récepteur et de bloquer spécifiquement les voies sous-jacentes à l'athérosclérose, précise l’auteur principal, Aphrodite Kapurniotu, professeur de biochimie à la TUM.

 

Des traitements ciblés et peu coûteux : ici, les chercheurs utilisent différentes techniques de chimie de pointe pour stabiliser les peptides et valident leur efficacité sur l’animal modèle d'athérosclérose. Ils précisent que de nombreuses applications sont possibles, d’autant que « les thérapies peptidiques sont peu coûteuses ».

 

Ainsi, ces imitations de mini-récepteurs de chimiokines semblent réalisables, applicables à d'autres chimiokines et constituent une piste thérapeutique prometteuse non seulement pour l'athérosclérose mais également pour d'autres maladies inflammatoires.

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