CANCER de la PROSTATE : Un antidiabétique oral très prometteur

Cette équipe de biologistes et de pharmacologues de l’Université d'Umeå laisse ici espérer un nouveau traitement très prometteur contre le cancer de la prostate, en repositionnant un antidiabétique oral (ADO) utilisé aujourd’hui pour traiter le diabète de type 2. Cette étude internationale, publiée dans la revue Molecular Cancer, révèle ainsi que cet antidiabétique, qui cible une protéine particulière pourrait jouer un rôle clé dans la réduction des récidives du cancer de la prostate, chez les patients diabétiques.
L’un des auteurs principaux, Lukas Kenner, professeur de biologie moléculaire à l’Université d'Umeå ajoute :
« Il s'agit d'une découverte majeure.
Pour la première fois, des observations cliniques montrent que les patients diabétiques atteints d'un cancer de la prostate et traités par des médicaments ciblant cette protéine ont été exempts de rechute pendant toute la période de suivi ».
Un repositionnement à très forte implication
L’étude se concentre sur une protéine, PPARy (ou récepteur gamma activé par les proliférateurs de peroxysomes) et sur son rôle dans les processus métaboliques et la sensibilité à l'insuline : l’équipe démontre que les patients traités pour un cancer de la prostate et également diabétiques, traités par des médicaments régulant la protéine PPARy, parviennent à prévenir toute récidive. La recherche est menée à la fois sur des cellules (in vitro) et des souris modèles de diabète et de cancer de la prostate (in vivo), ainsi qu’auprès d’un petit groupe de 69 participants atteints d'un cancer de la prostate et de diabète de type 2, suivis durant 9 ans. L’ensemble de ces travaux concluent que :
- le médicament en question - la pioglitazone- non seulement inhibe non seulement la croissance des cellules cancéreuses de la prostate, mais provoque également une reprogrammation métabolique des cellules cancéreuses qui réduit leur capacité de croissance.
« Des résultats donc extrêmement prometteurs, mais qui incitent à mener d’autres essais cliniques afin de déterminer si le traitement peut également être utilisé chez les patients atteints d'un cancer de la prostate, mais non diabétiques ".
Explication : dans certains types de cancer, la protéine PPARγ contribue à la croissance tumorale. Le médicament pioglitazone en se liant à un récepteur de PPARγ, active la protéine, module ainsi la voie de signalisation et contre ses effets pro tumoraux.
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