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CARDIO : 4 X 2 mn d'activité et 30 % en moins de risque de décès

Actualité publiée il y a 1 année 3 mois 2 semaines
European Heart Journal
De petites séquences d'activité vigoureuse de 2 minutes chacune pour un total de 15 minutespar semaine, permettent déjà de maintenir une bonne forme cardiovasculaire (Visuel Adobe Stock 284504732)

Cette équipe de l'Université de Leicester et de Cambridge (UK) et du Baker Heart and Diabetes Institute (Melbourne, Australie), plaide pour de petites séquences d'activité vigoureuse de 2 minutes chacune pour un total de 15 minutes par semaine. Ces courtes séquences intenses, pratiquées chaque semaine, permettraient déjà de maintenir une forme cardiovasculaire satisfaisante et de réduire, de manière significative, le risque de décès.

 

Ces nouvelles données, publiées dans l’European Heart Journal, ouvrent une alternative face au manque de temps caractéristique du mode de vie occidental, l'obstacle le plus souvent signalé à l'activité physique régulière. L’auteur principal, le Dr Matthew N. Ahmadi de l'Université de Sydney résume les conclusions : « accumuler de petites quantités d’activité sporadiquement pendant la journée peut être une option particulièrement intéressante pour les personnes très occupées ».

 

Une deuxième étude, publiée dans la même revue, confirme, pour une quantité donnée d'activité physique, que l'augmentation de l'intensité est associée à une réduction du risque cardiovasculaire. L’auteur principal, le Dr Paddy C. Dempsey de l'Université de Leicester résume à son tour : « ce n'est pas seulement la quantité d'activité, mais aussi l'intensité, qui est importante pour la santé cardiovasculaire ».

Quantité, intensité et durée de l’activité physique bénéfiques à la santé

Les 2 études sont basées sur l’analyse de données de participants à l’UK Biobank, équipés de tracker d'activité au poignet pendant 7 jours consécutifs.

 

La première étude est menée auprès de 71.893 adultes exempts de maladie cardiovasculaire et de cancer, âgés en moyenne de 62,5 ans et à 56 % des femmes. Les enquêteurs ont évalué la quantité totale d'activité vigoureuse hebdomadaire et la fréquence des épisodes d'une durée de deux minutes ou moins. Les participants ont été suivis pendant une moyenne de 7 ans. Les chercheurs ont analysé les associations entre le volume et la fréquence de l’activité vigoureuse, le décès (toutes causes confondues, maladies cardiovasculaires et cancer) et l'incidence des maladies cardiovasculaires et du cancer. L’analyse confirme :

 

  • une diminution de l’ensemble des ces risques ou incidences dose-dépendante du volume et de la fréquence de l'activité vigoureuse ;
  • des avantages significatifs sont déjà observés même avec de petites quantités d’activité physique ;
  • le risque de décès à 5 ans est déjà réduit de moitié à 2 %- vs 4 %- avec seulement 10 minutes d'activité vigoureuse hebdomadaire ;

  • le risque de décès à 5 ans chute à 1 % avec 60 minutes ou plus d’activité physique par semaine ;
  • vs seulement 2 minutes d'activité vigoureuse par semaine, 15 minutes de pratique sont associées à un risque de décès réduit de 18 % ; à un risque de maladie cardiovasculaire également réduit, de 15 % ;
  • 12 minutes d'activité vigoureuse par semaine sont associées à un risque réduit de cancer de 17 % ;
  • d'autres bénéfices sont observés avec de plus grandes quantités d'activité vigoureuse : environ 53 minutes par semaine sont associées à une réduction de 36 % du risque de décès toutes causes.

 

En ce qui concerne la fréquence, l'accumulation de courtes périodes (jusqu'à 2 minutes) d'activité vigoureuse en moyenne 4 fois par jour s’avère associée à un risque de décès réduit de 27 %.

des bienfaits pour la santé sont même observés à des fréquences encore plus faibles :

  • 10 courtes séquences intenses par semaine sont associées à des réductions, respectivement de 16 et 17 % du risque de maladie cardiovasculaire et de cancer.

 

La deuxième étude est menée auprès de 88.412 participants exempts de maladie cardiovasculaire, âgés en moyenne de 62 ans et à 58 % des femmes, suivis également durant 7 ans. L’analyse conclut que :

 

  • des quantités plus élevées et une plus grande intensité de l’exercice sont associées à des incidences réduites de maladies cardiovasculaires :
  • l'augmentation de l'intensité induit ainsi une réduction plus élevée de l’incidence de la maladie cardiovasculaire pour le même volume d'exercice ;
  • Pris ensemble, ces résultats suggèrent que l'augmentation du volume total d'activité physique n'est pas le seul moyen de réduire son risque cardiovasculaire. L'augmentation de l'intensité est également déterminante,
  • l'augmentation des 2, durée et intensité, étant optimale.

 

En pratique et à titre d'exemple, accélérer le rythme de sa marche quotidienne apporte déjà un bénéfice cardiovasculaire significatif...

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