COVID-19 : Une maladie généralement bénigne chez les bébés
Cette étude pourra rassurer encore une fois les jeunes parents en cette période de poursuite d’épidémie COVID-19 : Cette équipe de pédiatres cliniciens de l’Hôpital Ann & Robert H. Lurie Children's de Chicago, conclut que les bébés atteints de COVID-19 ont tendance à développer une forme plutôt bégnine de la maladie, principalement accompagnée de fièvre. Ces données, observationnelles, présentées dans le Journal of Pediatrics, vont, une fois de plus, dans le sens du respect de la proximité mère-enfant et de la poursuite de l’allaitement maternel mais suggèrent aussi que l'hospitalisation de ces jeunes enfants n'est pas toujours nécessaire;
Ce rapport d’équipe hospitalière montre en effet que les nourrissons de moins de 90 jours, testés positifs pour COVID-19, répondent et se portent plutôt bien, avec peu ou pas d'atteinte respiratoire. La fièvre est la plupart du temps le principal ou le seul symptôme. Ces observations viennent compléter les données encore limitées sur les nourrissons atteints de COVID-19. L’auteur principal, le Dr Leena B. Mithal, expert en maladies pédiatriques infectieuses commente ces conclusions : « La plupart des nouveau-nés de notre étude avaient de la fièvre, ce qui suggère que chez ces jeunes nourrissons, le COVID-19 peut être une cause importante/fréquente de fièvre ».
Tous les jeunes nourrissons testés positifs au COVID-19 ne doivent pas être hospitalisés
L'étude a suivi 18 nourrissons, issus de grossesses sans antécédents médicaux.
- 9 ont été suivi en consultation en pédiatrie à l'hôpital,
- aucun n'a eu besoin d'oxygène, d'assistance respiratoire ou de soins intensifs ;
- les indications d'admission étaient principalement l’observation clinique, la surveillance de la tolérance à l'alimentation et le traitement d’une infection bactérienne avec des antibiotiques intraveineux chez les nourrissons de moins de 60 jours ;
- 9 ont été hospitalisés,
- 6 sur 9 ont présenté des symptômes gastro-intestinaux ;
- des symptômes de toux et de congestion des voies respiratoires supérieures ont précédé l'apparition de ces symptômes gastro-intestinaux ;
- les virales étaient particulièrement élevées dans leurs échantillons nasaux en dépit de la forme clinique bénigne de la maladie.
Quel mode de décision d’hospitalisation ? « Il n’est pas certain que tous les jeunes nourrissons fiévreux et testés positifs pour le SRAS-CoV-2 doivent être hospitalisés », conclut l’auteur principal. « La décision d’hospitalisation devrait être basée sur l'âge, la nécessité d'un traitement préventif de l'infection bactérienne, l'évaluation clinique, la tolérance alimentaire et la nécessité de suivi ».
L'accès aux soins primaires de ces jeunes malades a été limité durant le pic épidémique et ces enfants symptomatiques ont souvent été orientés en service des urgences. Cependant, concluent les auteurs, « il n’est pas toujours utile de recourir à l’hospitalisation pour tous ces jeunes patients ».
Autres actualités sur le même thème
OBÉSITÉ : Les 3 facteurs prédictifs du risque à l’adolescence
Actualité publiée il y a 4 années 11 moisMETFORMINE et CONCEPTION : Utilisation paternelle et malformations congénitales ?
Actualité publiée il y a 3 mois 3 semainesGROSSESSE : Ces facteurs maternels qui affectent directement le poids de l’enfant
Actualité publiée il y a 4 années 11 moisALLERGIE : Comment le microbiote façonne l’immunité du bébé
Actualité publiée il y a 6 mois 2 jours