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DÉPENDANCE aux OPIOÏDES : Buprénorphine et risque de détresse respiratoire

Actualité publiée il y a 6 années 9 mois 1 jour
Anesthesiology
L'épidémie d'abus d'opioïdes est à la hausse et constitue aujourd'hui un défi en santé publique

La buprénorphine, l’un des 3 médicaments approuvés pour le traitement contre la dépendance aux opioïdes, pourrait entrainer des troubles respiratoires chez certains patients obèses, selon cette étude de l’University of Tennessee (UT). L'étude menée chez des souris obèses révèle que le médicament limite la capacité à adapter sa respiration et peut entraîner une détresse respiratoire. La buprénorphine a reçu l'approbation de la FDA en 2002, et ce n'est qu'en 2018 que l'on découvre cet effet secondaire chez la souris : ces résultats incitent à démarrer des études similaires chez les humains et, si cet effet secondaire du médicament était confirmé, à le prendre en compte dans la prise en charge globale des patients dépendants.

 

L'étude est publiée à un moment où l'épidémie d'abus d'opioïdes est à la hausse. Elle suit d’autres études signalant un risque d'insuffisance respiratoire plus élevé, causé par les opioïdes chez les femmes obèses.

 

Ici, les chercheurs étudient les effets du médicament sur 2 groupes de souris, de poids normal et obèses. Les résultats montrent que la buprénorphine altère, chez l’animal obèse, la capacité d’adapter sa respiration. Compte tenu de la similitude impressionnante entre les gènes de la souris et de l'homme, les chercheurs pensent que ces premières données doivent inciter à des recherches sur les effets de la buprénorphine sur la variabilité de la respiration chez les hommes et les femmes obèses.

 

Eliminer la dépendance aux opioïdes, mais sans détresse respiratoire : « le rétablissement d’une dépendance aux opioïdes est très difficile, explique l’auteur principal, le Dr Ralph Lydic, professeur de neuroscience et au département d'anesthésiologie de l’UT Medical Center. « Dans le meilleur des cas, cela nécessite 2 ans. Mais il faut pouvoir y parvenir sans détresse respiratoire ». La prochaine étape est d’ores et déjà fixée : il s’agira de déterminer les zones du cerveau et les neurotransmetteurs impliqués dans cette détresse respiratoire associée à la buprénorphine.


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