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DIABÈTE de type 2 : Oui, le mode de vie peut vraiment l’inverser

Actualité publiée il y a 1 année 6 mois 4 semaines
Circulation
Les changements bénéfiques de mode de vie peuvent considérablement retarder le diabète de type 2  (Visuel Adobe Stock 467975910)

Les changements bénéfiques de mode de vie peuvent considérablement retarder le diabète de type 2 mais en revanche, ne semblent pas apporter de véritable avantage contre la maladie cardiovasculaire, souligne cette recherche longitudinale, menée sur un suivi de 21 ans. L’étude « Diabetes Prevention Program Outcomes Study » (DPPOS), publiéé dans la revue Circulation de l’American Heart association, qui analyse les effets d’un programme d'intervention sur le mode de vie, soutient cependant fortement, pour ses avantages métaboliques, l’adhésion à un mode de vie sain et le cas échéant l’observance des traitements.

 

Ce programme de mode de vie « sain » consistait à augmenter la pratique de l'activité physique, à manger sainement et à viser une perte de poids de 7% ou plus- ou encore à observer un traitement avec l’antidiabétique metformine. Le programme se révèle efficace à long terme à retarder, prévenir voire inverser le diabète de type 2 chez des participants déjà atteints de prédiabète . Cependant, l’approche ne permet pas de réduire le risque de maladie cardiovasculaire sur le suivi de 21 ans.  

Diabète et MCV, un lien plus complexe qu'il n'y paraît

Le diabète de type 2 est la forme de diabète la plus courante. Sa prévalence est en hausse continue, dépassant les 10 % dans la plupart des pays riches. Diabète et maladies cardiovasculaires (MCV) sont fréquemment associés, et les maladies cardiovasculaires restent la principale cause de décès et d'invalidité chez les personnes diabétiques de type 2. Ainsi, les personnes diabétiques sont 2 fois plus susceptibles de mourir de maladie cardiovasculaire, dont de crise cardiaque, d’accident vasculaire cérébral ou d’insuffisance cardiaque. Ces patients présentent souvent d'autres facteurs de risque de maladie cardiovasculaire, notamment le surpoids ou l'obésité, l'hypertension artérielle ou l'hypercholestérolémie.

 

L’étude DPPOS a suivi 3.234 adultes, donc sur 21 ans et jusqu’en 2019. L’objectif était de préciser l’efficacité d’un traitement par metformine et de l’intervention sur le mode de vie sur la réduction du risque cardiovasculaire, notamment : « le risque de maladie cardiovasculaire chez les personnes atteintes de prédiabète est accru et le risque de maladie cardiovasculaire augmente encore avec le temps et la progression du diabète de type 2 », précise le Dr Ronald B. Goldberg, auteur principal et professeur de médecine, de biochimie et biologie moléculaire au Département diabète de la Miller School of Medicine de l'Université de Miami.

 

L'intervention intensive sur le mode de vie comportait principalement l’amélioration de l’équilibre nutritionnel et la pratique de l’activité physique, avec un objectif de perte de poids de 7 %.

 

L’analyse montre que :

 

  • cette intervention a permis une réduction de l'incidence du développement du diabète de 58 % ;
  • à comparer à l’efficacité de 2 doses quotidiennes de metformine qui permettent une réduction d’incidence du diabète de 31 % ;
  • en raison du succès de l'intervention sur le mode de vie, tous les participants à l'étude se sont vu proposer de s'inscrire à l'intervention en cours d'étude.

 

Quels effets sur le risque cardiovasculaire ? Dès le début du programme, les chercheurs ont regardé si la prévention du diabète pouvait aussi contribuer à une réduction des complications causées par le diabète de type 2, dont les maladies cardiovasculaires, rénales, la rétinopathie et la neuropathie. L’analyse révèle, à l’issu d’un suivi régulier des marqueurs de santé cardiovasculaire, l’absence de différence significative dans l'incidence des crises cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux ou des décès cardiovasculaires entre les groupes d'intervention. Ainsi, le programme d’intervention sur le mode de vie a apporté :

 

  • une réduction continue ou un report du développement du diabète de jusqu'à 15 années ;
  • mais une incidence similaire des crises cardiaques non mortelles dans les groupes avec ou sans intervention sur le mode de vie ;
  • une incidence similaire des AVC non mortels ;
  • un nombre modeste de décès de causes cardiovasculaires, soit 37 décès parmi les participants du groupe intervention sur le mode de vie ; 39 dans le groupe metformine ; et 27 au sein du groupe témoin.

 

Ainsi, ni le programme d'intervention sur le mode de vie ni la metformine n’a permis une réduction de l'incidence des maladies cardiovasculaires chez ces participants atteints de prédiabète. « Il est important de noter que la plupart des participants à l'étude ont également reçu un traitement avec des médicaments contre le cholestérol et la tension artérielle. Ainsi, le faible taux de maladies cardiovasculaires constaté dans l'ensemble pourrait être dû à ces médicaments… ».

 

Le lien entre le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires est donc plus complexe squ’il n’y parait. Cependant, l'intervention sur le mode de vie est incroyablement efficace pour retarder ou prévenir le diabète de type 2, qui, lui-même, réduit le risque de maladie cardiovasculaire !

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