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DIABÈTE : Le fer héminique de la viande rouge en question

Actualité publiée il y a 1 semaine 3 jours 20 heures
Nature Metabolism
L'étude révèle un lien significatif entre le fer héminique, présent dans la viande rouge et d'autres produits d'origine animale, et le risque de diabète de type 2 (Visuel Adobe Stock 767270328)

Ces endocrinologues et biologistes de la Harvard T.H. Chan School of Public Health identifient un lien significatif entre le fer héminique, présent dans la viande rouge et d'autres produits d'origine animale, et le risque de diabète de type 2. Leur étude, publiée dans la revue Nature Metabolism, qui montre aussi que le fer non héminique -présent dans les aliments d'origine végétale- n'est pas associé au risque de diabète de type 2. En d’autres termes, réduire sa consommation de viande rouge pourrait contribuer à réduire le risque de diabète.

 

L'adoption d'un régime alimentaire végétarien peut donc contribuer à réduire le risque de diabète. Par ailleurs, ces données contribuent à renforcer la préoccupation liée à l’ajout d'hème aux substituts végétaux des produits de la viande, des aliments de plus en plus populaires.

 

L’auteur principal, Fenglei Wang, chercheur au département de nutrition de la Harvard T.H. Chan School relève que « par rapport aux études précédentes qui s’appuyaient uniquement sur des données épidémiologiques, d’autres types de données pris en compte dans cette étude, comme des biomarqueurs métaboliques ont permis de mieux comprendre cette association entre les apports en fer et le risque de diabète, et d’identifier également des voies métaboliques sous-jacentes à cette association ».

Fer héminique et diabète

L’étude analyse 36 années de données alimentaires de 206.615 participants à la Nurses’ Health Studies I et II et à la Health Professionals Follow-up Study. Les apports en fer, héminique et non héminique ont été évalués et rapprochés de l’incidence du diabète. Les facteurs de confusion possible, dont les principaux résultats de santé et les facteurs de mode de vie ont été pris en compte. Enfin, l’équipe a analysé les mécanismes biologiques sous-jacents à la relation entre le fer et le diabète dans des sous-ensembles plus petits de participants. Les profils métabolomiques de 9.024 participants (taux plasmatiques de métabolites à petites molécules ont également été établis. Ces analyses révèlent :

 

  • une association significative entre un apport élevé en fer héminique et le risque de diabète de type 2 ;
  • les participants ayant consommé le plus de fer présentent un risque accru de 26 % de développer un diabète de type 2 vs ceux ayant consommé le moins de fer ;
  • ces apports élevés de fer héminique pèsent -selon les auteurs- jusqu’à pour  la moitié du risque de diabète de type 2 associé à la consommation de viande rouge ;
  • aucune association entre les apports alimentaires en fer non héminique et le risque de diabète de type 2 n’est retrouvée ;
  • un apport plus élevé en fer héminique est également associé à des biomarqueurs métaboliques sanguins associés au diabète de type 2, tels que le peptide C, les triglycérides, la protéine C-réactive, la leptine et les marqueurs de surcharge en fer, ainsi qu'à des niveaux plus faibles de biomarqueurs bénéfiques comme le cholestérol HDL et l'adiponectine ;
  • une douzaine de métabolites sanguins, dont la L-valine, la L-lysine, l’acide urique et plusieurs métabolites lipidiques, sont identifiés, qui semblent impliqués dans ce lien entre l’apport en fer héminique et le risque de diabète : plusieurs de ces métabolites avaient d’ailleurs déjà été associés au risque de diabète de type 2.

 

Les implications sont à l’évidence importantes en santé publique et appellent à compléter les recommandations nutritionnelles actuelles. Elles renforcent aussi les préoccupations quant à l’ajout d’hème aux substituts végétaux des produits de la viande


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