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DIABÈTE : Le jeûne intermittent confirme ses promesses

Actualité publiée il y a 2 années 1 mois 4 semaines
Diabetologia
L'alimentation limitée dans le temps, un type spécifique de jeûne intermittent  confirme des effets métaboliques bénéfiques prometteurs de ce régime alimentaire, chez les adultes atteints de diabète de type 2 (Visuel Adobe Stock 458007830)

Cette nouvelle étude sur l'alimentation limitée dans le temps, un type spécifique de jeûne intermittent  confirme des effets métaboliques bénéfiques prometteurs de ce régime alimentaire, chez les adultes atteints de diabète de type 2. L’étude, publiée dans la revue Diabetologia est en ligne avec de précédentes recherches ayant déjà révélé des changements métaboliques prometteurs chez les personnes en surpoids ou obèses, notamment l'augmentation de la combustion des graisses, la baisse de la glycémie et l'amélioration de la sensibilité à l'insuline.

 

Notre mode de vie occidental se caractérise par un accès à l'alimentation 24 heures sur 24, un rythme jour-nuit perturbé avec des schémas de sommeil irréguliers et une exposition nocturne fréquente à la lumière artificielle. Le régime alimentaire occidental implique des apports alimentaires sur plus de 14 heures, ce qui se traduit par l'absence de périodes de jeûne nocturne. Tous ces facteurs contribuent au développement du diabète, une épidémie métabolique responsable de plus d’1,5 million de décès par an.

 

L’alimentation sur une durée limitée au cours de la journée constitue une stratégie de plus en plus connue et pratiquée pour améliorer la santé métabolique et contrecarrer les effets néfastes de l'alimentation tout au long de la journée. En limitant la durée de l'apport alimentaire à 10 H ou moins, ce type de jeûne intermittent permet de rétablir le cycle de l'alimentation diurne et du jeûne prolongé durant la nuit.

 

L’étude menée par une équipe de la NUTRIM School of Nutrition et de la Maastricht University (Pays-Bas) confirme ces effets métaboliques prometteurs chez 14 personnes atteintes de diabète de type 2, âgées de 50 à 75 ans et à IMC ≥ 25 kg/m2. Lers participants ont suivi 2 périodes d'intervention de 3 semaines, une période de jeûne intermittent (alimentation sur 10 H de la journée) et une période « contrôle », séparées par une période de sevrage d'au moins 4 semaines. Ainsi, la fenêtre d'alimentation pour le groupe d’intervention était en moyenne de 9,1 heures vs 13,4 pour le groupe témoin. L’expérience confirme que :

 

  • le jeune intermittent (au cours de la journée) diminue les niveaux de glucose sur 24 heures, principalement en raison d'une baisse de la glycémie nocturne,
  • le temps moyen passé avec une glycémie dans la plage normale passe ainsi de 15,1 heures vs 12,2 heures pendant la phase « contrôle » ;
  • la glycémie à jeun du matin est systématiquement plus faible dans le groupe d’intervention ;
  • le temps passé en hypoglycémie n’est pas significativement augmenté par le jeûne intermittent, et aucun effet indésirable grave n'a été signalé durant l’étude ;
  • le glycogène hépatique (marqueur de niveau de glucose dans le sang et de résistance à l’insuline) ne diffère pas significativement entre les 2 groupes d’étude ;
  • le jeûne intermittent montre même un effet favorable sur la sensibilité à l'insuline.

 

Si les mécanismes sous-jacents à ces effets bénéfiques restent flous, ce protocole étant facilement réalisable, observable et sûr, ces premières données incitent maintenant à mener des études longitudinales pour évaluer son intérêt dans le traitement du diabète de type 2.


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