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DRY-SCOOPING : Une pratique alimentaire à risque

Actualité publiée il y a 1 année 2 mois 1 semaine
Eating Behaviors
La pratique consiste à ingérer, sans liquide, de la poudre pré-entraînement (pré-workout) (Visuel Adobe Stock 79808348)

Le dry-scooping, une pratique alimentaire apparue récemment chez les adolescents et les jeunes adultes consiste à ingérer, sans liquide, de la poudre pré-entraînement (pré-workout). L’objectif serait de s’apporter, en une cuillerée, une grande dose d’énergie. Cette étude menée à l'Université de Toronto, présentée dans la revue Eating Behaviors révèle de premiers dangers associés à la pratique, dont chez certains, la poursuite obsessionnelle et névrotique d’un idéal corporel.

 

Ces poudres pré-entraînement, riches en des acides aminés, en vitamines et en caféine, sont normalement consommées, mélangées avec de l’eau donc diluées, avant une séance de sport pour donner de l’énergie lors de l'entraînement. Le dry-scooping, ce nouveau mode de consommation de ces « pré-workout » destiné à apporter un surcroît aigu d’énergie, est plébiscité à travers les réseaux sociaux et chez les jeunes pratiquant la musculation, dans les salles de sport.  

Des effets sévères possibles sur la santé

L’auteur principal, Kyle T. Ganson, professeur à l'Université de Toronto, évoque ici principalement des problèmes d'inhalation, des anomalies cardiaques et des troubles digestifs, cependant l’analyse suggère chez certains adeptes des effets secondaires bien plus sévères.  

 

L’étude a analysé les données de plus de 2.700 participants, adolescents et jeunes adultes, de la Canadian Study of Adolescent Health Behaviors et révèle que :

 

  • 17 % des participants ont pratiqué le dry-scooping au moins 1 fois au cours de l'année précédente ;
  • et ces mêmes participants le pratiquent en moyenne 50 fois par an ;
  • les participants qui pratiquaient la musculation et passaient plus de temps sur les réseaux sociaux étaient plus susceptibles d’adopter cette pratique ;
  • les participants qui présentaient des symptômes cliniquement significatifs de dysmorphie musculaire, un état de santé mentale caractérisé comme une poursuite pathologique de la musculature, sont les plus susceptibles de signaler la pratique.

 

 C’est donc l’exemple d’un nouveau « phénomène alimentaire » dangereux, lancé par les réseaux sociaux, et qui suggère l’importance d’une veille sanitaire et des efforts de prévention et d'intervention.

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