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EXERCICE et COGNITION : Un clin d’œil explique le lien entre capacité aérobie et cognitive

Actualité publiée il y a 3 années 2 mois 2 semaines
Medicine & Science in Sports & Exercise
Les clignements oculaires spontanés peuvent expliquer le lien entre l'activité physique et la fonction cognitive (Visuel Adobe Stock 403185108)

Cette équipe de l'Université de Tsukuba constate que les clignements oculaires spontanés peuvent expliquer le lien entre l'activité physique et la fonction cognitive. Précisément, le taux de clignement spontané des yeux est un marqueur de l’association entre une meilleure capacité aérobie et une plus grande fonction cognitive, révèlent ces travaux expérimentaux, présentés dans la revue Medicine & Science in Sports & Exercise.

 

Si des études de plus en plus nombreuses documentent l'exercice comme un facteur favorable à la fonction cognitive et la santé mentale, les mécanismes neurologiques sous-jacents restent mal connus. Ces chercheurs japonais viennent de trouver des preuves du lien manquant entre la capacité aérobie et la fonction cognitive.

Un marqueur de la relation, le taux de clignement spontané des yeux

Le taux de clignement des yeux (sEBR ou spontaneous eye blink rate), reflète en fait l'activité du système dopaminergique, et permet aussi de mieux comprendre le lien entre forme physique et cognitive : le système dopaminergique est connu pour être impliqué dans l'activité physique et l'exercice, et l’équipe est partie de l’hypothèse que les changements induits par l'exercice dans la fonction cognitive pouvaient être médiés par l'activité du système dopaminergique. Cependant, il « leur fallait » un marqueur de cette l'activité du système dopaminergique pour tester leur hypothèse. « Nous savions que le système dopaminergique est associé à la fois à la fonction exécutive et aux comportements « motivés », dont fait partie l'activité physique, nous avons donc utilisé sEBR comme mesure non invasive de la fonction du système dopaminergique pour vérifier son rôle de liaison entre la capacité aérobie et la fonction cognitive », résume l’auteur principal, Ryuta Kuwamizu.

 

Dans cette expérience, les chercheurs évaluent le marqueur sEBR chez leurs participants qui passent également un test de fonction cognitive et un test de capacité aérobie. Les chercheurs ont également mesuré l'activité cérébrale des participants durant la tâche cognitive par imagerie spectroscopique proche infrarouge fonctionnelles. L’analyse montre :

  • des corrélations significatives entre la capacité aérobie, la fonction cognitive et le sEBR ;
  • ce lien constaté entre une meilleure capacité aérobie et une fonction cognitive améliorée est en partie médié par la régulation dopaminergique ;
  • l'activité dans le cortex préfrontal dorsolatéral gauche pendant la tâche cognitive est plus faible chez les participants avec un sEBR plus élevé que chez les participants avec un sEBR plus faible, un sEBR plus élevé étant associé à une meilleure fonction exécutive. Il est donc possible que l'efficacité neurale dans cette région médie partiellement l'association entre la capacité aérobie et la fonction exécutive. Plus généralement, ces données suggèrent

un rôle clé de la dopamine dans la relation entre capacité aérobie et cognition.

 

Ces résultats sont également cohérents par rapport à la théorie selon laquelle l'inactivité physique peut être liée à un dysfonctionnement dopaminergique. Enfin, l’étude apporte un nouvel éclairage sur la manière dont la forme physique affecte le cerveau, ce qui pourrait aussi permettre d’optimiser les programmes d'exercice.

 

Un exercice spécifiquement ciblé sur l'amélioration de la fonction dopaminergique pourrait plus particulièrement stimuler la motivation, l'humeur et la fonction mentale.

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