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EXERCICE : Il reconnecte différemment « la gauche et la droite »

Actualité publiée il y a 1 jour 7 heures 47 min
Autonomic Neuroscience
L'étude révèle qu’une pratique régulière « reconnecte » différemment les nerfs cardiaques gauche et droit, avec des implications pour les interventions cardiaques (Visuel Adobe Stock 719232743)

Cette équipe de cardiologues et de neuroscientifiques de l’Université de Bristol, qui décrypte les effets neurologiques de l’exercice, révèle qu’une pratique régulière « reconnecte » différemment les nerfs cardiaques gauche et droit. Ces travaux, publiés dans la revue Autonomic Neuroscience, qui révèle que l’exercice ne renforce pas seulement le cœur mais modifie également les nerfs qui le contrôlent, va permettre une prise en charge plus ciblée et plus efficace des troubles cardiaques courants.

 

C’est la première fois démonstration des effets de re modélisation d’un entrainement aérobique modéré sur les nerfs qui pilotent le cœur. Ce décryptage met en lumière une nette différence d’effets à gauche et à droite, ce qui a des implications pour le traitement de différentes affections cardiaques, dont l’arythmie, les douleurs thoraciques, l’angor (angine de poitrine) ou encore la cardiomyopathie de tako-tsubo (syndrome du cœur brisé).

 

L’auteur principal, le Dr Augusto Coppi, maître de conférences en anatomie à l'Université de Bristol, ajoute : « Cette découverte met en évidence un schéma gauche-droite jusqu'alors invisible dans le système de pilotage automatique du corps qui contribue au fonctionnement du cœur ».

Ces faisceaux nerveux qui agissent comme un variateur d'intensité cardiaque

L'étude, menée en collaboration avec l'University College London (UCL), l'Université de São Paulo (USP) et l'Université fédérale de São Paulo (UNIFESP) exploite des technologies d’imagerie avancée en 3D et est menée sur des souris qui sur une période de 10 semaines ont été incitées à s’entrainer. L’expérience montre que :

 

  • les souris entraînées présentent environ 4 fois plus de nerfs – appelés neurones cardiovasculaire- du côté droit que du côté gauche, vs souris non entraînées ;
  • à l'inverse, la taille des neurones du côté gauche a presque doublé, tandis que celle des neurones du côté droit a légèrement diminué.

 

Des implications précieuses pour les interventions cardiaques : « Les troubles du rythme cardiaque, appelés arythmies, le syndrome du cœur brisé induit par le stress et certains types de douleurs thoraciques sont souvent traités en diminuant l'hyperactivité des ganglions stellaires, situés dans la partie inférieure du cou et la partie supérieure de la poitrine qui envoient des signaux d'accélération au cœur. En cartographiant les modifications de ces ganglions induites par l'exercice de chaque côté, nous apportons de nouvelles données importantes pour les interventions cardiaques, en les orientant vers le côté le plus susceptible d'être efficace ».

 

Des études cliniques devront encore être menées pour valider ces observations chez l’Homme et pour relier ces modifications structurelles au comportement réel du cœur au repos et à l'effort. Cependant, cette nouvelle compréhension des différences gauche-droite peut déjà permettre de mieux personnaliser les traitements des troubles du rythme cardiaque et de l'angine de poitrine.

 

En démontrant qu'un exercice régulier et modéré remodèle ces commutations de manière spécifique, cette étude explique finalement pourquoi certains traitements sont plus efficaces d'un côté que de l'autre et vont permettre des thérapies plus précises et plus efficaces.

 

Donc de meilleurs résultats pour les patients cardiaques.


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