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GHRÉLINE : La faim essentielle à la santé cardiométabolique ?

Actualité publiée il y a 2 années 5 mois 3 semaines
The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism
Des niveaux plus élevés d'hormone de la faim ghréline, à jeun, résultats d’une alimentation saine et "méditerranéenne", peuvent contribuer à améliorer la santé cardiaque et le métabolisme (Visuel Adobe Stock 290526316)

Des niveaux plus élevés d'hormone de la faim ghréline, à jeun, résultats d’une alimentation saine et "méditerranéenne", exempte de grignotages, peuvent en effet contribuer à améliorer la santé cardiaque et le métabolisme, concluent ces chercheurs de l'Université Ben-Gurion du Néguev (Israël) et de la Harvard T.H. Chan School of Public Health (Boston). L’étude, publiée dans le Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism révèlent que les niveaux de ghréline -qui rebondissent après un jeûne ou une perte de poids- contribuent à réduire la graisse abdominale et à améliorer la sensibilité du corps à l’insuline. La ghréline ( et la faim) sont ainsi documentées, avec cette étude, comme un marqueur sensible de l’efficacité d’un régime alimentaire à réduire le risque cardiométabolique chez une personne en surpoids ou en hypercholestérolémie.

 

L’étude confirme accessoirement les bénéfices cardio-métaboliques du régime méditerranéen, un régime fortement associé à des niveaux élevés de ghréline à jeun.

La ghréline est une hormone dérivée de l'estomac qui stimule l'appétit. Les niveaux de ghréline augmentent pendant la nuit (jeûne nocturne) et chutent après un repas. La ghréline signale au cerveau le besoin de manger et semble également impliquée dans les voies cérébrales qui contrôlent le circuit de la récompense. Les niveaux de ghréline fluctuent tout au long de la journée, en fonction de l'apport alimentaire et du métabolisme de chacun.

Niveaux plus élevés de ghréline à jeun et risque réduit de maladies métaboliques

L'essai clinique mené sur 18 mois auprès de 294 participants souffrant d'obésité abdominale ou de dyslipidémie a suivi les niveaux de ghréline à jeun associés à 3 régimes avec restriction calorique : un régime suivant les directives alimentaires, le régime méditerranéen classique ou une version du régime méditerranéen à base de protéines végétales et sans viande rouge (régime vert-MED). Les repas ont été fournis durant l’étude à tous également invités à pratiquer régulièrement l'exercice. L’analyse constate que :

 

  • les régimes de restriction calorique induisent une élévation des taux de ghréline à jeun et que cette élévation de la ghréline à jeun est associée à une perte de graisse viscérale abdominale et à une amélioration de la sensibilité à l'insuline. Donc un risque réduit de développer un diabète ou d'autres troubles métaboliques ;
  • les participants ayant suivi le régime méditerranéen sans viande rouge présentent une élévation des niveaux de ghréline à jeun 2 fois plus élevée que les participants qui ont suivi un régime méditerranéen plus traditionnel ou une alimentation saine et équilibrée ; cela suggère un nouvel avantage pour la santé métabolique, du régime méditerranéen.

 

Les niveaux de ghréline à jeun, un marqueur précieux de santé cardiométabolique après une perte de poids : « L'élévation des niveaux de ghréline à jeun peut expliquer comment le régime méditerranéen vert a optimisé le microbiome, réduit la graisse du foie et amélioré la santé cardiométabolique plus que les autres régimes testés », conclut l’auteur principal, Iris Shai de la Ben-Gurion University.

 

La ghréline à jeun apparaît ainsi comme un facteur hormonal essentiel dans la récupération de la sensibilité à l'insuline et la régression de l'adiposité viscérale associée au régime alimentaire ; et l’élévation des niveaux de ghréline à jeun, apparaît un bon marqueur de l’efficacité d’un régime alimentaire à réduire le risque cardiométabolique.

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