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GRANDE SÉDENTARITÉ : Marcher peut totalement inverser ses effets

Actualité publiée il y a 1 mois 2 semaines 4 jours
British Journal of Sports Medicine
Peut-on toujours parler de sédentarité lorsqu’on marche tout de même 10.000 pas par jour ?  (Visuel Adobe Stock 626561015)

Peut-on toujours parler de sédentarité lorsqu’on marche tout de même 10.000 pas par jour ? Alors que les effets négatifs de la sédentarité sur la santé sont plus que documentés, que la sédentarité contribue à expliquer la hausse de l’obésité et de ses comorbidités, cette recherche menée à l’Université de Sydney cible les personnes très sédentaires. L’étude conclut dans le British Journal of Sports Medicine à la fois en forme d’espoir et de recommandation, que 9.000 à 10.000 pas quotidiens devraient pouvoir contrecarrer le risque de décès et de maladies cardiovasculaires chez ces personnes très sédentaires. La marche est donc confirmée comme un remède accessible et universel à la sédentarité.

 

De précédentes recherches ont confirmé une forte association entre le nombre de pas quotidiens et les niveaux de risque de de décès et de maladies cardiovasculaires. Cette étude se présente comme la première mesure objective, via des trackers portés au poignet, de l’efficacité à compenser par un nombre de pas quotidiens, les risques de la sédentarité pour la santé et à associer à un nombre accru de pas un risque moindre, quel que soit le temps de sédentarité.

Le rappel d’un message de santé publique

L'étude est menée auprès de 72.174 participants âgés en moyenne de 61 ans, référencés dans l’UK Biobank - une base de données biomédicale majeure. Ces participants avaient tous porté un accéléromètre au poignet pendant 7 jours. Les données de l'accéléromètre ont été utilisées pour estimer le nombre de pas quotidiens et le temps de sédentarité, c'est-à-dire passé assis ou couché. les participants « marchant le moins » c’est-à-dire 2.200 pas/jour ou moins, ont été considérés comme des témoins, pour l’évaluation de l'impact du nombre de pas sur le risque de maladies cardiométaboliques et de décès. Les facteurs de confusion ont été pris en compte (dont les maladies préexistantes, une mauvaise santé, une insuffisance pondérale, mais aussi l’âge, le sexe, l’origine ethnique, l’éducation, le tabagisme, la consommation d’alcool, le régime alimentaire et les antécédents parentaux de maladies cardiovasculaires et de cancer). L’analyse révèle que :

 

  • le nombre médian de pas quotidiens pour les participants s’élève à 6.222 pas/jour ;
  • le temps médian de sédentarité s’élève à 10,6 heures/jour ;
  • sur une période de suivi moyenne de 7 ans, 1.633 décès et 6.190 événements cardiovasculaires ont été recensé ;
  • le nombre optimal de pas par jour permettant de contrecarrer un temps de sédentarité élevé -soit supérieur à 10,6 heures par jour- se situe entre 9.000 et 10.000 pas/jour ;
  • chaque pas supplémentaire jusqu'à environ 10.000 pas par jour apporte une réduction du risque de décès qui peut atteindre 39 % et de maladie cardiovasculaire (21 %), et cela quel que soit le temps de sédentarité ;
  • pour ces 2 bénéfices, 50 % du bénéfice est obtenu avec 4.000 et 4.500 pas par jour, respectivement.

 

C’est un rappel d’un message de santé publique important : tout mouvement compte et il est essentiel de compenser de manière régulière et quotidienne les conséquences sur la santé d’un temps de sédentarité trop élevé, mais parfois inévitable.

 

L'auteur principal, le professeur Emmanuel Stamatakis, insiste sur l’importance de données objectives sur l'activité physique : « le nombre de pas est une mesure tangible et facile à comprendre de l'activité physique qui parle au public et qui peut être utile aux professionnels de la santé, pour questionner et surveiller les facteurs de mode de vie de leurs patients ».

 

Il s’agit d’une étude observationnelle qui ne démontre pas de relation de cause à effet. Cependant, les conclusions sont plus qu’en ligne avec celles des recherches précédentes sur le sujet et apportent à la preuve de l’importance de la marche et du mouvement pour rompre les périodes de sédentarité, notamment le temps passé en position assise.

 

Les chercheurs concluent : « Tout nombre de pas quotidiens supérieur à 2.200 pas/jour est associé à une mortalité plus faible et à un risque réduit de maladie cardiovasculaire, pour un temps de sédentarité faible à élevé. 9.000 à 10.000 pas par jour permettent de réduire de manière optimale le risque de mortalité et d’incidents de maladies cardiovasculaires chez les participants très sédentaires ».

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