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HYPERTENSION : Monter le chauffage pour faire descendre la pression ?

Actualité publiée il y a 5 années 3 mois 3 semaines
Journal of Hypertension
En France, près de 20% des personnes suivent un traitement antihypertenseur.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’hypertension artérielle (HTA) est à l’origine de plus de 60% des AVC et de près de la moitié des cardiopathies ischémiques. En France, près de 20% des personnes suivent un traitement antihypertenseur. L’HTA qui peut donc être considérée comme un fardeau de santé, au même titre que l’obésité, doit donc être contrée par tous moyens possibles. Cette étude de l’University College London qui relève dans le Journal of Hypertension que les températures intérieures plus froides sont liées à l'hypertension artérielle sensibilise à un facteur souvent négligé et suggère le thermostat comme un outil possible aussi, chez certains patients, de gestion de l’hypertension.

 

On savait que le « froid » est lié à un risque cardiaque plus élevé. « Ces recherches contribuent à expliquer les taux plus élevés d’hypertension, ainsi que des augmentations de décès par AVC et maladies cardiaques, en hiver, par des températures intérieures inférieures », commente l'auteur principal, le Dr Stephen Jivraj de l’Institut d'épidémiologie et de soins de santé de l'UCL.

 

Ainsi, parmi les changements de mode de vie pouvant réduire l’HTA, il y a l’adoption d’un régime alimentaire sain, la pratique de l’exercice mais aussi le choix d’une température intérieure un peu plus élevée : les chercheurs constatent en effet, après analyse des données L'équipe de recherche a identifié des sujets d'étude utilisant les données du Health Survey for England, et la visite à domicile de 4.659 participants que,

 

  • chaque diminution de 1 ° C de la température intérieure est associée à une élévation de 0,48 mmHg de la pression artérielle systolique et de 0,45 mmHg à la pression artérielle diastolique ;
  • de plus, ce résultat vaut après prise en compte des facteurs de confusion possibles dont le revenu du foyer et la température extérieure ;
  • la pression artérielle systolique et diastolique moyenne s’élèvent respectivement à 126,64 mmHg et 74,52 mmHg chez les personnes vivant dans les maisons les plus froides de l'étude, vs 121,12 mmHg et 70,51 mmHg respectivement dans les foyers les plus chauffés ;
  • l'effet de la température intérieure sur la tension artérielle est plus marqué chez les personnes qui ne pratiquent pas régulièrement de l'exercice, ce qui confirme que l'activité physique peut atténuer le risque lié à un environnement de vie plus frais sur la tension artérielle.

 

 

 Cette étude va dans le même sens que de précédentes recherches qui suggéraient que la température intérieure est associée à la pression artérielle, mais ici les chercheurs vont plus loin en suggérant que les médecins tiennent compte de la température intérieure, « car ce facteur pourrait bien affecter le diagnostic d'hypertension ». Ainsi, le chauffage du domicile pendant les mois d'hiver pourrait contribuer à réduire les augmentations de tension et des risques cardiovasculaires associés, en particulier chez les personnes âgées ou à antécédents familiaux d'hypertension.

 

Ainsi, si l'étude n’identifie pas de seuil précis, les chercheurs suggèrent que le maintien d’une température de 21 ° C pourrait être souhaitable pour la santé générale (A valider !)

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