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IMMUNOTHÉRAPIE : Un vaccin anticancéreux universel et personnalisé

Actualité publiée il y a 2 années 11 mois 3 semaines
AACR
C’est la perspective d’un vaccin anticancéreux à la fois « universel » car ciblable contre différents types de cancers et personnalisable en fonction des caractéristiques de la tumeur et du patient. (Visuel Adobe Stock 112584221)

C’est la perspective d’un vaccin anticancéreux à la fois « universel » car ciblable contre différents types de cancers et personnalisable en fonction des caractéristiques de la tumeur et du patient. Une nouvelle plateforme d’immunothérapie développée par une équipe de la Mount Sinai School of Medicine (New York), qui vient d’être présentée lors de l’American Association for Cancer Research (AACR) Meeting avec de premiers résultats d’essai clinique de phase I positifs.

 

Les vaccins anticancéreux personnalisés développés à l'aide de cette nouvelle plate-forme d’immunothérapie n'ont entraîné aucun problème de sécurité et ont déjà montré des avantages chez les participants de cet essai clinique de phase I atteints de différents cancers, dont le cancer du poumon et de la vessie, 2 cancers à risque élevé de récidive.

L'immunothérapie a révolutionné le traitement du cancer mais avec des résultats inégaux

Car un grand nombre de patients ne présentent pas de réponse satisfaisante à l’immunothérapie, commente l'auteur principal, le Dr Thomas Marron, professeur de médecine, d’hématologie et d’oncologie médicale à l'école de médecine Icahn du Mount Sinai, qui a dirigé cet essai de phase précoce au Tisch Cancer Institute (New York) : «  le principe de ces vaccins contre le cancer est de combiner généralement des cibles spécifiques à la tumeur que le système immunitaire peut apprendre à reconnaître et à attaquer pour empêcher la récidive du cancer. Le vaccin contient également un adjuvant qui prépare le système immunitaire pour maximiser l'efficacité », rappelle le chercheur.

 

OpenVax pour un vaccin anticancéreux personnalisable : pour optimiser l’efficacité de l’immunothérapie, l’équipe séquence l'ADN et l'ARN tumoral de chaque patient, identifie également la cible spécifique de la tumeur du patient pour optimiser sa reconnaissance par le système immunitaire du patient. La plateforme nommée OpenVax, permet aux chercheurs d'identifier et de hiérarchiser les cibles immunogènes à synthétiser et à incorporer dans le vaccin.

 

L’essai de phase I a consisté, suite au traitement anticancéreux standard tel que la chirurgie pour les tumeurs solides ou la greffe de moelle osseuse pour le myélome multiple, à donner aux participants 10 doses du vaccin personnalisé sur une période de 6 mois. Le vaccin a été administré avec un immunostimulant, ou adjuvant, poly-ICLC, qui est un ARN double brin synthétique stabilisé capable d'activer plusieurs récepteurs immunitaires innés, ce qui en fait l'adjuvant optimal pour induire des réponses immunitaires contre des néo-antigènes tumoraux.

 

  • 13 patients dont 10 avaient un diagnostic de tumeur solide et 3 avaient un myélome multiple, ont reçu le vaccin. Après un suivi moyen de 880 jours,
  • 4 patients n'avaient toujours aucun signe de cancer,
  • 4 patients avaient dû être placés sous d’autres lignes de traitement,
  • 4 patients étaient décédés,
  • Un patient avait choisi de ne pas poursuivre l'essai.
  • Le vaccin a été bien toléré, avec chez environ un tiers des participants, des réactions mineures au site d'injection ;
  • les chercheurs ont également pu évaluer ces premiers bénéfices du vaccin via des tests sanguins permettant d’évaluer la réponse immunitaire du vaccin.  

 

Le principe d’une immunothérapie ciblée et précoce : alors que la plupart des vaccins anticancéreux personnalisés expérimentaux sont administrés dans un contexte métastatique, les immunothérapies ont tendance à être plus efficaces chez les patients dont le cancer est moins propagé. C’est pourquoi le nouveau vaccin est administré à la suite du traitement standard, comme la chirurgie notamment, lorsque les patients n’ont plus qu’une tumeur « résiduelle ».

 

Ici, conformément à l’objectif des essais de phase 1, cette immunothérapie démontre sa sécurité. OpenVax est donc une étape vers une approche d’immunothérapie sûre et personnalisée, prometteuse pour toute une gamme de tumeurs.

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