MÉNOPAUSE : Le nombre de dents, un marqueur de santé rénale et globale
La fonction rénale associée précisément à la perte des dents chez les femmes ménopausées, c’est la conclusion de cette étude d’une équipe de la Chonnam National University School of Dentistry (Corée du Sud) publiée dans la revue Menopause : en effet, il existe une association significative chez ce groupe de femmes, entre un faible nombre de dents et les maladies systémiques telles que la maladie rénale chronique, le diabète, les maladies thyroïdiennes et l'ostéoporose, ainsi qu’un risque accru d'accident vasculaire cérébral (AVC).
Les reins jouent un rôle essentiel dans la santé globale en éliminant les déchets du sang. Lorsqu’ils ne parviennent pas à filtrer suffisamment les éléments étrangers, plusieurs maladies chroniques graves, potentiellement mortelles, peuvent se développer.
La maladie rénale chronique particulièrement liée à la perte des dents
Le marqueur d’un bon fonctionnement des reins est le taux de filtration glomérulaire. Ce taux comme la fonction rénale diminue avec le temps, en particulier après la ménopause et cette diminution est associée à une baisse des niveaux d'hormones de reproduction. Ces changements hormonaux au cours de la ménopause conduisent également souvent à une obésité abdominale, qui constitue un facteur de risque indépendant de développement de la maladie rénale chronique et ce même facteur est également associé à un risque plus élevé de perte de dents.
La maladie rénale entraîne de nombreuses conséquences, notamment un risque accru de problèmes de santé osseuse et cardiovasculaire.
La perte de dents, qui reflète l’état de santé buccodentaire,
est également associée à ces mêmes maladies systémiques, telles que le diabète, les maladies thyroïdiennes et l’ostéoporose.
De précédentes recherches ont identifié une association entre la fonction rénale et le nombre de dents.
L’étude, la plus récente et la plus large à ce jour, est menée auprès de 65.000 participantes et évalue l'association entre la maladie rénale chronique et la perte de dents chez ces femmes ménopausées de tous âges. L’analyse conclut que :
- le taux de filtration glomérulaire, mesure de la fonction rénale, est associé de manière significative au fait d'avoir au moins 20 (sur un total de 28) dents, ce qui suggère que la maladie rénale chronique et la perte des dents sont associées de manière significative ;
- cette association est particulièrement forte chez les femmes ménopausées plus âgées, entre 66 et 79 ans.
Pris ensemble, ces résultats suggèrent que la prévention et la gestion des troubles du métabolisme minéral et osseux chez les femmes ménopausées atteintes d’une maladie rénale chronique sont essentielles pour
prévenir la perte des dents.
Il est également important de lutter contre la progression de la maladie rénale, car ses conséquences affectent plusieurs systèmes corporels au-delà de la seule santé buccodentaire.
«En conclusion, l’étude confirme le lien déjà connu entre la maladie rénale chronique et le métabolisme osseux. Une attention accrue à la santé buccodentaire et osseuse est justifiée chez les femmes ménopausées atteintes d'une maladie rénale chronique. Enfin,
la santé buccodentaire est une fenêtre sur la santé globale ».
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