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MÉNOPAUSE : Pourquoi ses symptômes sont difficiles à contrer

Actualité publiée il y a 12 mois 2 jours 2 heures
Journal of Extracellular Vesicles
On ignore pourquoi même la pratique d’une activité physique régulière et intense ne permet pas de réduire certains effets négatifs de la ménopause (Visuel Adobe Stock 284504732)

La ménopause est associée à des changements défavorables de la santé et des symptômes que l'activité physique seule ne suffit pas à contrer. Cependant, on ignore pourquoi même la pratique d’une activité physique régulière et intense ne permet pas de réduire certains effets négatifs de la ménopause, en particulier des taux de lipides sanguins trop élevés. Cette étude menée à l'Université de Jyväskylä (Finlande) a regardé si la carence en œstrogènes, associée à la ménopause, y était pour quelque chose. Les conclusions, publiées dans le Journal of Extracellular Vesicles confirment, qu’en effet, des niveaux insuffisants d’œstrogène affectent la signalisation systémique en réponse à l'exercice.

 

La ménopause entraîne une carence en œstrogène, qui est bien documentée comme associée à une augmentation de l’incidence des maladies cardiométaboliques. De précédentes études, menées par la même équipe, avaient d’ailleurs révélé que même si l'activité physique aide à maintenir une composition corporelle plus saine, même un niveau d'activité physique relativement élevé ne permet pas d’inverser les changements négatifs pour la santé, causés par la ménopause. Cependant, la responsabilité d’une carence en œstrogène n’avait jamais été précisément évoquée.

 

L'étude a donc regardé l'effet de la carence en œstrogène sur 2 molécules de signalisation dans la circulation sanguine :

  • des vésicules extracellulaires (EV) impliquées dans la communication entre les tissus;
  • des particules de lipoprotéines de haute densité (HDL/ Bon cholestérol) impliquées dans le transport et l’élimination de l'excès de cholestérol des tissus périphériques. Des études récentes ont également suggéré que le HDL peut aussi agir comme messagers inter-tissus.

 

Menée dans le cadre du programme de recherche Estrogen, microRNAs and the risk of metabolical dysfonction (EsmiRs), l'étude a suivi 18 femmes ménopausées, dont la moitié ont reçu un traitement hormonal substitutif à base d'œstrogènes. Pour induire une réponse systémique à l'exercice, les femmes ont effectué un test d’effort sur un vélo. Des échantillons de plasma sanguin ont été prélevés avant et après le test d'effort et les échantillons ont été analysés pour observer si l'exercice affecte le nombre de molécules messagères transportées via les EV ou les particules HDL. L’expérience révèle en effet que :

 

  • le contenu des molécules messagères dans les  particules EV et HDL des échantillons prélevés avant et après l'exercice, change, en réponse à l'exercice  ;
  • il existe une certaine insensibilité à l'exercice chez les femmes déficientes en œstrogènes ;

  • l'hormonothérapie substitutive favorise la communication entre les différents tissus du corps ;
  • précisément, le niveau d'œstrogène affecte la signalisation induite par l'exercice dans les particules EV et HDL et peut ainsi affecter le métabolisme des femmes ménopausées pendant l'exercice.

 

L’auteur principal, le Dr Sira Karvinen, du Centre de recherche en gérontologie de l’Université de Jyväskylä conclut : « Il est possible que les différences de communication systémique, associées aux niveaux d'œstrogène, et en réponse à l'exercice, contribuent à expliquer pourquoi l'exercice vigoureux ne suffit pas à inverser les changements négatifs associés à la ménopause ».

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