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MÉNOPAUSE PRÉCOCE et risque immédiat de stéatose hépatique ?

Actualité publiée il y a 4 semaines 1 jour 20 heures
ESPE et ESE
On savait qu’elle peut annoncer l’insuffisance cardiaque, une ménopause précoce peut également prédire un risque accru de stéatose hépatique et de troubles métaboliques (Visuel Adobe Stock 284829763)

On savait qu’elle peut annoncer l’insuffisance cardiaque, une ménopause précoce peut également prédire un risque accru de stéatose hépatique et de troubles métaboliques. Cette étude, menée par une équipe du Centre médical Hadassah et de l'Université de Jérusalem, présentée lors des Congrès de l’European Society of Paediatric Endocrinology (ESPE) et de l’European Society of Endocrinology (ESE), révèle que les femmes ménopausées avant 50 ans, et surtout avant 45 ans, sont plus susceptibles de développer une stéatose hépatique et les facteurs de risque métaboliques associés, dans l'année qui suit la ménopause.

 

La plupart des femmes connaissent la ménopause entre 45 et 55 ans, une étape naturelle du vieillissement biologique. Après la ménopause, les femmes présentent un risque accru de certains problèmes de santé dont font partie la stéatose hépatique causée par une accumulation de graisse dans le foie et ses facteurs de risque métaboliques associés. Le risque de stéatose hépatique « métabolique » augmente fortement autour de l'âge de la ménopause, mais son lien exact avec l'âge de la ménopause restait mal compris.

Un risque accru de près de 50 % dans l’année qui suit

Cette recherche, la plus large jamais menée sur l’association entre ménopause précoce et maladie du foie, suggère plus largement que l'âge de la ménopause devrait être pris en compte dans l'évaluation du risque cardiométabolique chez les femmes.

 

L’étude suit durant 5 ans 89.474 femmes dont l’âge à la ménopause a été relevé. L’analyse conclut que :

 

  • les femmes ménopausées entre 40 et 44 ans donc « à ménopause précoce » présentent un risque accru de 46 % de stéatose hépatique dans l'année qui suit la ménopause ;
  • une ménopause précoce est associée à une augmentation de 11 % du risque de prédiabète et d'obésité, de 14 % du risque d'hypertension et de 13 % du risque de dyslipidémie ;
  • les femmes ménopausées entre 45 et 49 ans (ménopause légèrement précoce) présentent un risque accru de 30 % de stéatose hépatique et de 16 % de prédiabète vs les femmes non ménopausées.

 

De précédentes recherches n’avaient pas abouti à la même association entre le moment de la ménopause et la maladie du foie gras, souligne l’un des auteurs principaux, le Dr Joshua Stokar : « Les recherches antérieures sur cette association ont abouti à des résultats contradictoires, mais elles étaient limitées par un nombre trop modeste de participantes et une durée de suivi probablement trop courte ».

 

Prochaine étape, évaluer l’intérêt du traitement hormonal substitutif (THS) chez les femmes en transition vers la ménopause et chez celles qui sont déjà ménopausées : « le THS pourrait bien atténuer ce risque chez ce groupe de femmes ».


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