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PARKINSON : Le farnésol des fruits pour traiter la maladie

Actualité publiée il y a 3 années 2 mois 1 semaine
Science Translational Medicine
Le farnesol, déjà utilisé dans les arômes et la fabrication de parfums, prévient et inverse les lésions cérébrales liées à la maladie de Parkinson (Visuel Adobe Stock 315284656)

Cette équipe de biologistes et pharmacologues de la Johns Hopkins Medicine (Baltimore) montre ici qu’un composé présent naturellement dans les herbes, les baies et autres fruits, le farnesol, déjà utilisé dans les arômes et la fabrication de parfums, prévient et inverse les lésions cérébrales liées à la maladie de Parkinson. Cette étude préclinique décrypte précisément comment le composé empêche la perte de neurones qui produisent la dopamine dans le cerveau en désactivant PARIS, une protéine clé impliquée dans la progression de la maladie. L’étude, publiée dans la revue Science Translational Medicine documente le potentiel du farnesol et passe en revue une grande bibliothèque de médicaments afin d’identifier ceux qui inhibent PARIS.

 

Cette perte de ces neurones dopaminergiques affecte le mouvement et la cognition, entraînant des symptômes caractéristiques de la maladie de Parkinson tels que les tremblements, la rigidité musculaire, confusion et démence. Selon les chercheurs, la capacité de Farnesol à bloquer PARIS pourrait guider le développement de nouvelles interventions contre la maladie de Parkinson qui ciblent spécifiquement cette protéine.

Le farnésol empêche la perte de neurones dopaminergiques

Cette étude préclinique montre que le farnésol empêche de manière significative la perte de neurones dopaminergiques et inverse les déficits comportementaux chez la souris. «  Ce composé est prometteur pour prévenir la maladie de Parkinson », confirme l’auteur principal, le Dr Ted Dawson, directeur du Johns Hopkins Institute for Cell Engineering et professeur de neurologie à la Johns Hopkins University.

 

Dans le cerveau des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, l’accumulation de la protéine PARIS ralentit la fabrication d’une protéine protectrice, PGC-1alpha, qui préserve les cellules du cerveau des dommages causés par les molécules réactives de l'oxygène. Sans PGC-1alpha, les neurones dopaminergiques meurent, ce qui induit les changements cognitifs et physiques associés à la maladie.

 

  • Le farnésol protège le cerveau des effets de l'accumulation de PARIS : lorsque les chercheurs nourrissent des souris avec un régime supplémenté en farnésol,
  • les souris obtiennent de meilleurs résultats aux tests permettant d’évaluer des symptômes « Parkinson-like » ;
  • elles présentent 2 fois plus de neurones dopaminergiques sains que les souris non supplémentées en farnésol ;
  • elles ont des niveaux accrus de 55 % de protéine protectrice PGC-1alpha dans leur cerveau vs les souris non traitées.

 

Quel processus ? Le farnésol se lie à PARIS, modifiant la forme de la protéine afin qu'elle ne puisse plus interférer avec la production de PGC-1alpha.

 

Voilà ainsi, un composé naturel, le farnésol -dont il existe aussi des versions synthétiques- qui présente des capacités protectrices contre le développement de la maladie de Parkinson.

 

Cependant, les chercheurs précisent que les doses sûres de farnésol pour l'Homme n'ont pas encore été déterminées et que des essais cliniques contrôlés devront encore confirmer l’efficacité et la sécurité du composé.


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