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PERTE de POIDS : Pourquoi son maintien est sans compromis possible

Actualité publiée il y a 4 années 5 mois 2 semaines
JAHA
Le maintien de la perte de poids est associé à une réduction non seulement durable mais progressive avec le temps des facteurs de risque de maladie cardiaque, d'accident vasculaire cérébral et de diabète

Reprendre du poids après en avoir perdu est courant. C’est l’effet "yoyo" dont l'impact sur les facteurs de risque cardiométaboliques n'est pas bien établi. Cette étude de l’Université Tufts (Boston) nous apporte 2 enseignements : la reprise de poids après une perte de poids annule -sans surprise- tous les avantages associés à la perte de poids initiale. En revanche le maintien de la perte de poids est associé à une réduction non seulement durable mais progressive avec le temps des facteurs de risque de maladie cardiaque, d'accident vasculaire cérébral et de diabète. Cette analyse, présentée dans le Journal of the American Heart Association (JAHA) engage donc à travailler sur des interventions de perte de poids, mais sur des interventions de perte puis de maintien du poids. Ce qui constitue un objectif bien plus difficile pour les patients. En substance, une perte de poids motivée doit être maintenue à 100% sans compromis possible pour apporter de vrais avantages à long terme.  

 

Les chercheurs du Centre de recherche sur la nutrition humaine de la « Tufts » analysent les données de 1.561 participants à l'essai Look AHEAD ((Action for Health in Diabetes) qui aboutit, chez ces participants au cours d'une intervention de mode de vie intensive d'un an, à une perte de poids un peu supérieure à 3% en moyenne.

Pour optimiser les avantages de la perte de poids, il faut la maintenir à long terme

 

La variation des facteurs de risque cardiométaboliques après la perte de poids initiale a été comparée chez les participants qui avaient réussi à maintenir cette perte de poids et chez les participants qui avaient repris l’équivalent de cette perte de poids. Ces variations ont été évaluées spécifiquement chez les participants ayant atteint une perte de poids initiale <10% et ≥ 10%, ainsi que chez les femmes et les hommes. L’analyse montre que :

  • les participants du groupe « maintien du poids corporel » bénéficient d’améliorations significatives des différents facteurs de risque cardiométaboliques, ce qui n’est pas le cas chez ceux qui reprennent le poids perdu ;
  • pour de nombreux facteurs de risque, le taux de maintien de la perte de poids est clairement lié aux avantages cardiométaboliques : ce qui signifie en clair que maintenir 75% de la perte de poids initiale est associé à une réduction plus élevée des facteurs de risque métabolique que maintenir 50% par exemple, de la perte de poids initiale ;
  • maintenir la perte de poids initiale induit une réduction de tous les facteurs de risque, dont le taux de cholestérol HDL, de triglycérides, de glucose à jeun, la pression artérielle et le tour de taille ;
  • il existe un seuil théorique d’optimisation de ces avantages : les participants qui maintiennent 75% de leur perte de poids initiale en retirent, proportionnellement, les plus grands avantages.

 

 

Jusqu’à quel point peut-on considérer qu’il y a maintien du poids et de ses avantages : si le taux de 75% marque un pic dans les avantages, cela ne signifie pas qu‘au-delà le maintien de la perte de poids n’est pas associée à des bénéfices encore supérieurs. Il n’y a donc pas de réel point théorique dans le maintien de la perte de poids qui plafonne ces bénéfices pour la santé. Il n'existe donc pas ici -et dans la littérature- de définition normalisée du maintien réussi d'une perte de poids. L’objectif à viser est donc un maintien à 100% de la perte de poids initiale.

 

Il n’y a pas vraiment de compromis possible ! La conclusion est claire, sur le plan essentiel de la santé cardiométabolique, les programmes d’intervention doivent être axés non seulement sur la perte de poids, mais aussi sur le maintien de la perte de poids. Et il n’y a pas de « compromis » qui vaille. « Reprendre du poids, et même « un peu » est clairement associé à un renversement de tous les bénéfices de la perte de poids », conclut l’auteur principal, Alice H. Lichtenstein, nutritionniste et directrice du Laboratoire de nutrition cardiovasculaire du Centre de recherche sur la nutrition humaine de la Tufts.

 

La durée de maintien du poids compte aussi : maintenir la perte de poids pendant une longue période permet d’optimiser encore les avantages qui, au fil du temps, deviennent de plus en plus conséquents.

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