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PRESSION ARTÉRIELLE : Pour la contrôler, il faut pouvoir la prendre

Actualité publiée il y a 1 année 6 mois 2 jours
Circulation
Pour pouvoir contrôler sa pression artérielle, il faudrait déjà l'évaluer, la connaître et la suivre (Visuel Adobe Stock 493556518)

Pour pouvoir contrôler sa pression artérielle, il faudrait déjà l'évaluer, la connaître et la suivre, relève cette équipe de l'Université de Chicago. L’étude publiée dans la revue Circulation: Cardiovascular Quality and Outcomes de l’American Heart Association (AHA) vise à sensibiliser patients et professionnels de santé à l'hypertension artérielle (HTA) et appelle à un contrôle plus régulier, notamment via un meilleur accès aux soins de santé primaires.

 

Car cet accès aux soins primaires et aux évaluations de santé de routine s’avère associé à une meilleure prise de conscience et à un meilleur contrôle de l'hypertension artérielle. Selon l’AHA, si près de la moitié de tous les Américains souffrent d'hypertension artérielle (HTA), beaucoup l’ignorent. Souvent qualifiée de maladie silencieuse, l'hypertension artérielle est l'un des principaux facteurs de risque cardiovasculaire, en particulier de crise cardiaque et de décès de cause cardiovasculaire.

L'hypertension artérielle est un facteur de risque évitable

L’étude relève que les professionnels de santé des centres et des cabinets médicaux peuvent jouer un rôle dans la prévention de ces événements cardiovasculaires, par le contrôle de la pression des patients, mais aussi en les sensibilisant, en les conseillant sur les facteurs de mode de vie sain, et en leur prescrivant un traitement, le cas échéant. L'hypertension artérielle est l'un des principaux facteurs de risque évitables des maladies cardiovasculaires, et un contrôle efficace de la pression artérielle réduit les risques cardiovasculaires associés.

 

L'accès aux soins primaires est la clé d'une bonne gestion de l'hypertension, cependant, de nombreuses personnes ont un accès limité aux soins. Cela est particulièrement vrai pour les personnes vivant dans des quartiers défavorisés ou dans des déserts médicaux, relève l’auteur principal, le Dr Brisa Aschebrook-Kilfoy, professeur agrégé de santé publique à l'Université de Chicago.

 

L’étude a évalué l’accessibilité des soins et les données de santé de plus de 5.000 adultes majoritairement afro-américains vivant à Chicago et participant à l’étude COMPASS qui suit précisément la santé des habitants des communautés du Sud. Le statut socio-économique du quartier a été évalué à l'aide de l'indice de privation (ADI), un score composé de 17 indicateurs couvrant le revenu, l'éducation, l'emploi et la qualité du logement.

 

  • Plus de la moitié des participants étaient fumeurs, avaient un revenu familial annuel de moins de 15 000 $ et plus de 37 % souffraient d’obésité. La plupart résidaient dans un quartier de Chicago très défavorisé (ADI >70e centile). L’analyse révèle que :
  • près de 80 % des participants présentaient une hypertension artérielle (HTA) selon les critères de pression artérielle de l'American Heart Association ;
  • près de 38 % des personnes souffrant d'hypertension n'avaient pas leur tension artérielle « sous contrôle » ;
  • 41 % ignoraient qu’ils souffraient d'hypertension artérielle ;
  • Les participants vivant dans les quartiers les moins dotés en de professionnels de santé primaire présentent un risque accru de 37 % d’HTA, vs les adultes vivant dans les quartiers comptant le plus de médecins généralistes ;
  • l’accès aux soins primaires n'est pas associé à l'utilisation de médicaments antihypertenseurs.

 

Pris ensemble ces résultats suggèrent à nouveau de renforcer l’accès aux soins primaires, mais aussi de développer des unités mobiles dans les zones mal desservies et de sensibiliser médecins et patients à l’utilisation adaptée des médicaments antihypertenseurs.

 

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