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RISQUE CARDIAQUE : Combiner ApoB au LDL pour un marqueur plus précis

Actualité publiée il y a 1 année 1 mois 2 semaines
ACC
En complément du cholestérol LDL le test de la protéine ApoB peut fournir un marqueur plus précis du risque de maladie cardiaque (Visuel Adobe Stock 176284606)

C’est une étude supplémentaire à confirmer qu’en complément du cholestérol LDL (ou « mauvais cholestérol »), le test de la protéine ApoB peut fournir un marqueur plus précis du risque de maladie cardiaque. Ces conclusions présentées lors de la Réunion scientifique 2023 de l'American College of Cardiology (ACC) appellent les cardiologues à utiliser ApoB, un transporteur des particules de cholestérol dans le sang, et plus particulièrement le ratio ApoB/LDL pour évaluer chez un patient, le risque de maladie cardiovasculaire athérosclérotique- qui survient lorsque la plaque de cholestérol s'accumule, durcit et crée un rétrécissement à l'intérieur des artères.

 

Se faire tester pour les niveaux de cholestérol HDL (le bon) et LDL (le mauvais) fait partie des évaluations cliniques régulières. Cependant des recherches émergentes ont suggéré que ces tests standard ne sont pas toujours le moyen le plus précis de détecter et d’évaluer le risque de maladie cardiaque.

 

En combinant ces 2 marqueurs, ApoB au LDL, il semble en effet possible de détecter des patients qui présentent un risque accru d'événement cardiovasculaire, en dépit de niveaux normaux de cholestérol LDL.

LDL + ApoB, un marqueur combiné de référence 

Les chercheurs de l’Intermountain Health (Utah) rappellent que l’apolipoprotéine B-100 (ApoB), une protéine qui transporte des molécules de graisse, dont le cholestérol LDL peut aussi constituer un prédicteur de risque précis de maladie cardiovasculaire. Plus largement, dans certaines conditions médicales, les apolipoprotéines, qui transportent le cholestérol dans le sang sont également mesurées. LDL et ApoB pourraient apporter, combinés, des valeurs de référence du « mauvais » cholestérol LDL.

 

Les directives internationales sur les maladies cardiovasculaires recommandent d’ailleurs d'utiliser l'apolipoprotéine ApoB, qui transporte le « mauvais » cholestérol, comme marqueur de risque alternatif pour les personnes atteintes de diabète de type 2, de surpoids (IMC élevé) et de taux de lipides sanguins très élevés. Ainsi, si le test d'ApoB reste encore assez rare, il est en augmentation.

 

L’étude montre que le test ApoB peut permettre d’identifier les patients non diagnostiqués jusque-là comme à risque en raison d’un taux de cholestérol LDL normal.

« Le test d'ApoB ne vous indique pas la quantité de cholestérol d'un patient, mais plutôt le nombre de particules qui le transportent », explique l’auteur principal, le Dr Jeffrey L. Anderson, cardiologue. « Bien qu'il ne s'agisse toujours pas d'un test couramment demandé, nous constatons qu'il est utilisé plus souvent et que la pratique clinique et diagnostique devient plus précise ».

 

Un moyen plus fin de tester le risque lié aux lipoprotéines : les niveaux d'ApoB mesurent le nombre de particules athérogènes, et un nombre croissant d'études indiquent que le nombre de particules dépasse le taux de cholestérol en tant que facteurs prédictifs de risque de maladie. C’est la démonstration de cette analyse des dossiers de santé électroniques des patients de l’Intermountain, de 2010 à 2022.

 

  • Les tests d'Apo B sont passés de 29 tests en 2010 à 131 en 2021 ;
  • les niveaux d'ApoB sont positivement corrélés au cholestérol LDL, mais le rapport cholestérol ApoB/LDL augmente au fur et à mesure que le cholestérol LDL diminue, suggérant la présence d'un nombre excessif de petites particules LDL denses et athérogènes, des particules qui contiennent de plus petites quantités de cholestérol LDL par particule ;
  • l'ApoB s’avère plus efficace pour évaluer le risque, car le marqueur permet une meilleure évaluation du nombre de particules, en particulier pour les patients présentant des taux de cholestérol LDL normaux, dont les patients atteints d'un syndrome métabolique, comme le diabète, le prédiabète ou un faible taux de HDL et un taux élevé de triglycérides.

 

Prises ensemble, ces données suggèrent ainsi que le nombre de ces particules athérogènes augmente le risque dans une plus grande mesure que les seuls niveaux de cholestérol.

 

« ApoB pourrait aider les médecins à identifier les patients avec un LDL normal ou même faible mais qui présentent néanmoins un risque cardiovasculaire plus élevé et nécessitent un traitement plus agressif ».

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